La vie est injuste mais parfois elle nous fait le plus beau des cadeaux. Et bien qu’elle fût pendant deux ans très injustes, aujourd’hui elle m’offre le plus beau des cadeaux. Je ne pourrai jamais regretter cette rencontre bien qu’elle ait plutôt mal commencé mais il est temps de regarder vers l’avenir et d’arrêter de poser son regard sur le passé.
Il est temps aussi pour moi de réapprendre à faire confiance au monde qui m’entoure et plus précisément aux hommes. En regardant dans les yeux de James, je sens qu’il n’est pas prêt de partir et qu’il est prêt à m’épauler et à m’aider dans ces deux tâches très importantes pour moi, évidemment il ne sera pas le seul car je demanderai l’aide d’un spécialiste, surement un psychologue même si je suis contre l’idée d’aller voir ce genre de personne : je ne suis pas folle !
Le premier problème a réglé avant ceux cité plus haut, c’est la confiance que j’ai en moi. Grâce à mon cher ex-mari, je ne vois que du négatif concernant ma personne et même les plus petites choses de bien sont insignifiantes à mes yeux ! Ce qui est paradoxale, c’est que j’ai confiance en mon amant mais pas en moi hors la confiance c’est ce qu’il y a de plus important et plus encore dans un couple. Encore une fois, je peux voir dans son regard qu’il sera là pour m’accompagner dans le chemin dans la guérison et j’aimerai que ce soit lui qui mène la danse pour me montrer comment y arriver.
A sa première phrase, je ne peux retenir un petit rire. J’aime marquer des points, ça met du piment dans la vie d’un couple et j’aime savoir qu’il sait déjà que je l’aime. A son baiser, je réponds doucement en passant doucement ma langue sur ses lèvres. Jamais ma langue n’avait joué autant avec une autre mais qu’est ce que j’aimais ça et je ne voulais plus m’arrêter : j’en étais accro : tel un vampire accro au sang de ses victimes.
En parlant de sang, viens sur le tapis une conversation des plus sérieuses. Devant ses yeux ébaillis je le regarde surprise de cette soudaine émotion. Je m’attends à avoir fait quelque chose de mal mais quelques secondes plus tard, il dépose dans ma main une petite chose tiède qu’il avait dans la poche de son pantalon. En silence, j’ouvre la main qu’il venait de fermer et remarque qu’il s’agit d’un pins. Surprise de cette révélation je souris et dis d’une voix étonnée mais fière de lui :
« Wow félicitation. » Je me sens bête à côté de lui mais pour ne rien lui montrer, je lui demande après quelques instants de silence :
« Tu donnes pour quels genres d’associations ? » Cela ne me regarde peut-être pas alors pour m’excuser je continue :
« J’ai toujours été habituée à donner aux associations : enfants c’étaient des jouets, des livres et des vêtements. En grandissant j’ai pu faire mes choix et j’ai soutenu la lutte contre le cancer. Avec Henry, je n’ai plus rien fait mais je veux recommencer. » Avec un sourire :
« Donner mon sang, permettre à des enfants de réaliser leurs rêves ou d’aller à l’école dans les pays pauvres. » Oui pour l’instant c’est ce que je voulais : faire don de mon sang, même si je possède le groupe sanguin le plus répandu dans le monde. Payer pour que les enfants atteints du cancer réalise leur rêve et dans les pays pauvres comme l’Afrique, leur permettre de se rendre à l’école ou d’avoir un peu plus de nourriture que ce qu’il possède.
Tel deux gamins, nous passons d’une conversation sérieuse à un délire partant d’un clin d’œil qui ne ressemble pas vraiment à un clin d’œil mais qui me fait totalement craquer et fondre. Lorsque j’entends que c’est dur, je ne peux m’empêcher de rire.
« On dira que oui mon cœur… » Je ne veux pas le vexer mais je ne veux pas qu’il s’enfonce non plus. Je ne me moque pas de lui, loin de là. Il est si mignon !
Les slows je les aimais depuis petite même si au départ je les réalisais avec mon papa ou mon parrain. Il arrivait parfois que je le fasse pour rigoler avec ma petite sœur. Bref ce n’était pas du tout sérieux et ça n’avait pas la même signification qu’aujourd’hui. Lors de ses paroles je souris. Je suis gênée de ça car finalement on ne se connait que depuis quelques heures et même si on est fou amoureux l’un de l’autre, ce n’est pas sur que nous passions notre vie ensemble même si c’est ce que je veux réellement pour le moment. Ne sachant pas quoi dire, je l’embrasse : parfois un geste à plus de signification qu’une parole.
La suite des évènements ne me plait pas du tout. Le poids de la culpabilité m’achève de plus en plus. Pour une fois j’ai l’impression de me voir en Henry, ce qui me ronge éperdument. Perdue dans mes pensées je ne l’entends pas arriver derrière moi et lorsqu’il pose un baiser dans le cou et les oreilles, je sursaute et frisonne en même temps. J’ose à peine le regarder et lorsque j’entends sa voix je me lève lentement tout en marmonnant :
« Peut-être ! » Quelques secondes plus tard, je prends sa main et me rapproche de lui pour que nous fassions notre premier slow ensembles. Je pose ensuite ma tête dans son cou et me colle à lui tout en répétant deux fois :
« Je suis désolée ! » acidbrain