I NEED MONEY - ZARA & MARISSA

Assisse contre le comptoir du bar où elle bossait, Marissa se questionnait sur ce qu’elle ferait durant la soirée. Elle avait passé la journée à travailler depuis l’ouverture vers 11h00 et elle était bientôt libre de faire ce qu’elle souhaitait. Malheureusement pour elle, sa femme Sam bossait et ses enfants s’occupaient autrement – de quelle manière ? elle n’en avait aucune idée et ça ne l’intéressait pas plus qu’il fallait – la brunette décida de sortir à son tour; mais ailleurs que dans le lieu où elle bossait. La brune fit un arrêt dans les toilettes de la place, relâcha ses cheveux qu’elle avait lié d’un élastique plus tôt, passa un coup de mascara, détacha quelques boutons de son chemisier et remonta sa jupe. Elle était finalement prête. La belle Farrell marcha jusqu’à la discothèque de la place. Elle y entra et se commanda rapidement un verre. Dansant quelques peux, Mary constata qu’elle n’avait pas grand fond pour continuer à boire, ce qui l’inquiétait. Elle retourna donc au comptoir et fouilla sur son téléphone portable ; cadeau de sa belle Shelton qui l’avait évidemment déniché ailleurs. Faisant défiler les photos rapidement, Marissa finit par remarquer que la femme tout prêt s’avérait être la propriétaire du portable. « Eh merde. » Chuchota-t-elle en voyant qu’elle semblait distraite par la piste de danse, voyant son porte-feuille sur le comptoir, libre d’accès. Farrell se leva et en passant bloqua un homme pour le faire tomber droit sur la jeune blonde qu’elle ne connaissait pas. Marissa prit ce moment de malaise pour attraper le portemonnaie de la dame et le glisser dans son sac. « Oh merde, excusez-moi je suis une vrai sotte ! Bonne soirée ! » et elle s’apprêta à reprendre chemin.

Bon, ce soir, je fais croire que j'ai 21 ans. C'est décidé, j'ai envie d'aller en boîte. Même si je ne me mettais pas en robe - c'était pas un bal non plus-, je pouvais paraître très adulte quand je le voulais. Et puis, en boîte, c'était le meilleur moyen pour choper des téléphones et des portefeuilles. Parfois même des bijoux.

Bien décidée à y aller malgré mes 18 ans, je n'allais pas me priver, ça non, hors de question ! J'avais d'ailleurs une carte d'identité spéciale pour l'occasion. Volée, bien sûr, et modifiée pour contenir ma photo au lieu de celle de la précédente propriétaire. Et en plus si je me faisais goler, c'était pas chez moi que l'amende atterrissait ! Bref, après quelques démêlés avec le videur, je parvins à rentrer. La première chose que je fis fut de foncer au comptoir pour observer et trouver des cibles. Mais fus-je assise que je me fis bousculer, bizarrement juste après avoir posé mon portefeuille sur le comptoir. Et évidemment, cette main se glissa dessus. A cause de la bousculade, je ne pus empêcher la femme de le glisser dans son sac, mais j'attrapais son bras alors qu'elle s'apprêtait à continuer sa route.

- Bien tenté, mais un peu trop prévisible. Maintenant rendez moi mon portefeuille.

A vrai dire, je ne savais pas trop quoi faire si elle refusait de me le rendre. Je ne pouvais pas aller le récupérer de force, sans doute est-elle vigilante après son larcin si elle a un tantinet d'expérience, et je ne pouvais pas aller voir la police puisque j'étais une voleuse, quand même. Il y avait de grandes chances que je ne revois jamais ce portefeuille, quelques jours à peine après avoir perdu un téléphone, je savais pas ce qu'il m'arrivait en ce moment. Au pire je suivrai cette femme et une fois seules, je lui reprendrai mon portefeuille, ainsi qu'une certaine compensation.

Spoiler:

Marissa venait de se faire prendre la main dans le sac, mais elle ne pouvait pas affronter la jeune femme qui semblait de l’âge de ses enfants. Elle l’avait reconnu grâce aux photos du portable et se disait qu’en ayant réussis à se faire voler son portable par sa femme, Mary y arriverait également. Voyant que la jeunette l’interpella, Farrell se retourna et arqua le sourcil gauche en dévisageant la blondinette. « Je ne vois pas de quoi tu parles… » Elle roula les yeux. « C’est pas parce que tu n’es pas capable de garder l’œil sur tes affaires que tu dois accuser la première passante d’être une voleuse ma chérie ! » La brunette pouffa de rire en fixant les gens autour, voir si on les regardait. Elle n’aimait pas trop être prise pour une voleuse et agissait toujours avec beaucoup de délicatesse habituellement.