(...) Oh Burlington, toi qui m'a tant bercé. Tu as réussi à faire vibrer mon cœur et à me faire apprécier tes couleurs. Je la déchire. Rien ne pourra me faire aimer Burlington. Même pas cette lettre aussi stupide soit-elle. Je n'aime pas cet endroit. Mes jambes pourraient m'emmener aussi loin qu'elles le voudraient, elles ne réussiraient pas à me faire sortir des frontières de cette
p*tain de ville. J'aurai dû la quitter. J'aurai dû le faire. Mais je ne l'ai pas fait. Je ne sais même pas qu'est-ce qui m'a retenu de ne pas partir. Je n'arrête pas de me maudire. Tous les jours. Et pourtant, je continue de tenir bon. Je reste. Et je me dis que demain sera meilleur. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans ma tête?
Une fois les résidus de papier à la poubelle, je me lève. Je fais les cent pas. Je ne sais pas quoi faire de ma carcasse. Mes pieds me mènent jusqu'à notre hall d'entrée où j'enfile ma veste en cuir. Peut-être fait-il très chaud dehors...Mais ça ne semble pas me déranger. Je saute dans mes baskets et déguerpis. Rien ne me fera rester ici.
Je fume. Je traîne les pieds. Tout me semble lassant. Même les plus beaux paysages de Burlington. Je m'arrête aux champs d'éoliennes. Là où tout est plus paisible. Je retrouve ma sérénité. Et tout semble aller pour le mieux pour moi. Jusqu'à ce qu'on vienne tout perturber. Je lève les yeux au ciel. Je me retourne et tombe nez à nez avec cette jeune femme...elle était tellement belle.
« Vous ne devez pas être aussi perdue que vous le penser. » Je m'éloigne. Puis, je tire une latte. Je me perds aussitôt dans mes pensées. Peut-être avait-elle vraiment besoin de mon aide?
« ...J'imagine que vous avez besoin d'un coup de main. » Après tout, pourquoi pas? Je souris.
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