Un air de ressemblance • Maxence

Cela ne faisait que quelques jours que j'avais posé les pieds à Burlington. Quelques jours qui avaient déjà été chargé en émotions. Il fallait dire que j'avais un travail prenant.
A New-York, j'adorais aller me balader avec Fidji, mon labrador. Faire de longues promenades puis se poser dans Central Parc où je m'amusais à lui lancer la balle. Avec lui, je chassais tout le stress de la journée. Et si il y avait bien une chose qui me manquait ici, outre le reste de ma famille, c'était bien lui. C'était fou comme un animal de compagnie pouvait prendre autant de place dans une vie.
Presque autant qu'un être humain. Le chien, le meilleur ami de l'homme. Sans aucun doute. Mais ici, Fidji n'était pas là. Pourtant j'étais toujours infirmier aux urgences, la pression s'accumulait donc toujours tout au long de mes pauses. J'avais des vies entre mes mains. Je devais prendre les bonnes décisions rapidement, en collaboration avec les médecins, bien entendu. Il me fallait donc un autre moyen d'évacuer ce trop plein de stress. J'avais déjà entendu parler des falaises de Burlington. Un endroit que j'imaginais calme, paisible. Ressourçant. Je m'y étais donc rendu après ma pause. Et je longeais à présent le chemin escarpé. Je pensais qu'à cette heure-ci, je serai seul. Apparemment non. Une demoiselle avec deux chiens se tenaient non loin de moi. Mais ce qui attira le plus mon attention ce fut l'un des deux chiens. Le labrador. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Fidji. Je fis les quelques pas qui me séparait de la demoiselle, ne pouvant m'empêcher d'aller lui adresser la parole. 'Ils sont magnifiques vos chiens' Le border collie, ne tenant plus en place, sauta dans mes jambes. 'Salut mon beau' Je lui présentais ma main, la laissant sentir avant de me permettre de le caresser. 'Vous allez peut-être trouver cela étrange mais votre labrador ressemble énormément au mien' Oui, je pouvais très bien imaginer qu'elle me prenne pour un drôle de mec, sorti de nul part et trouvant une ressemblance avec un chien qui ne l'accompagnait même pas. Bref. J'enchaînais donc. 'Au fait, moi c'est Maxence'