the story of my life - Pv

L'impression que le monde lui appartient. Que la vie n'est qu'une simple suite de demain. Vivre au jour le jour sans se prendre la tête. Thaïs est un étudiant comme les autres. Son objectif est de devenir avocat mais pas facile, du haut de ses vingt deux ans de s'y tenir. Surtout qu'à l'université, les fêtes rythmes la vie étudiante comme le simple fait d'aller trainer le soir dans les bars et autres lieux de loisirs. Il est vrai que physiquement, il fait un peu plus vieux que son âge. Un grand brun aux cheveux ondulés. Un style qui n'appartient qu'à lui mais son âge le trahi bien souvent par ses réactions encore enfantines voire de grand adolescent. Par moment, il peut se montrer d'une maturité incroyable et la seconde suivante faire un caprice comme un enfant de cinq ans. Son réveil vint à sonner. Une masse sous la couette qui grogne puis un bras qui se dessine et qui vient s'abattre sur le pauvre réveil pour le faire taire. Une chance que le matériel ne puisse pas porter plainte. Pour l'heure, ce grand indécis réside dans une petite piaule universitaire, un clapier à lapin selon lui mais faute de mieux. Faudrait il encore qu'il se bouge le fion pour se trouver une colocation.

Quittant son lit. Déambulant à poil les yeux encore à moitié clos par le sommeil. Il n'aurait certainement pas dû trainer hier soir. Enfin, il s'en foutait bien. Une douche froide réglerait certainement cet état matinal. Tout en y associant de la caféine. Les minutes s'écoulant, se préparant. Aujourd'hui, le jeune homme un peu rêveur se préparait non pas pour aller suivre des cours à l'université mais pour passer sa journée de stage dans le Cabinet de Maître Cole. Autant dire que pour l'instant, rien que l'idée l'emmerdait royalement. Passer sa journée à travailler n'était pas toujours dans les objectifs de notre étudiant. Il est vrai que le simple fait que l'avocat soit particulièrement séduisant rendait l'ouvrage bien plus agréable pour lui. Il pouvait au moins le reluquer sous toutes les coutures. Toutefois, leur relation restait purement professionnelle. Un étudiant, un homme dans la vie active autant dire que tout les opposes.

Dix heures du matin. L'étudiant se trouve au sein du cabinet. Il avait été saluer l'avocat qui se trouvait dans son bureau. Parfois, il y avait certains silences dont il se passerait bien. Préparant du café. Thaïs avait entendu dire que les avocats avaient leurs humeurs. Dans l'espoir de ne pas être celui qui allait subir ces dernières, il tentait de se faire petit surtout qu'avec son caractère, il ne laisserait pas l'homme plus vieux que lui avoir le dernier mot quitte à perdre son stage. Ce fut étonnant mais il se sentait autant attiré par le charisme de l'avocat qu'il avait envie de le fuir. Venant à frapper à la porte de son bureau, attendant qu'il lui dise d'entrer. Il passe simplement sa tête dans l’entrebâillement de cette dernière tout en affichant un sourire charmeur. « Je vous apporte votre café. » Preuve que ce n'était pas son premier jour de stage et qu'il connaissait certaines habitudes de l'homme de droit. Entrant dans son bureau et fermant la porte derrière lui. Il vient à donner la tasse à Damien.

« Vous travaillez sur quoi aujourd'hui ? Vous souhaitez une recherche, des photocopies ou que je puisse contacter certaines services. » Thaïs fut loin d'être idiot. Il n'est qu'un étudiant et ne peut donc pas tout faire comme l'homme qui est son maître de stage. Il est là pour apprendre, comprendre même mais surtout pour être formé au métier de justice sans même savoir s'il finirait avocat un jour. Surtout que notre étudiant est du genre à tout envoyer balader pour changer de chemin professionnel. Il n'est pas uniquement focalisé sur le droit. Il pouvait fort bien, dès demain, vouloir devenir bibliothécaire ou instituteur même fleuriste. Avec lui tout était possible.  

Dans la vie, il y a un bon et un mauvais côté des choses. L'amour, le rire, l'amitié, la joie, la chance, la pûreté, l'excitation mais également le désespoir, la tristesse, la colère, les pleurs, la nostalgie, les défauts. Et parmis tous ses mauvais côtés, parmis tous ses malheurs que tu pourrais avoir du genre se faire renverser par une voiture ou se lrendre un rateau, il y a quelque chose de bien pire. Pire que la mort, qu'est ce que ça pourrait être ? Allez en avance pour bosser. Pas besoin de dessin pour montrer que parfois, Damien aimerait juste ne jamais se réveiller. Il aimait aon boulot, il aimait être avocat et connaitre tous ses gens, mais oh mon dieu, la paperasse. C'est un calvaire, immense. "Achevez-moi" soupira-t-il alors qu'il lâcha son stylo et mis sa tête entre ses mains. Il s'est réveillé hyper tôt pour venir faire sa petite paperasse avant que le procès. Il ne commençait pas avant quatorze heures mais avec tout ce que le boss lui donnait ses derniers temps, même s'il est arrivé à cinq heures et demie du matin, il ne finirait peut-être jamais à temps, pas tout seul. C'est inhumain de lui demander ça tout de même. Et pourtant, on lui a demandé et Damien était stressé par le temps qui passait à une vitesse fulgurente. Il était déjà sept heures et demie et la firme commençait petit à petit à se remplir; la plupart des avocats étaient déjà là, le reste n'était que les habituels retardataires. Damien n'en était même pas au quart. Ça le désespérait de plus en plus, ça le rend totalement dingue. S'il n'avait pas de prime après ça, il démissionne, c'est sûr.
Lorsqu'on toqua à la porte, Damien releva la tête et fronça les sourcils à la venue de cet inconnu dans son bureau. Mais le café à la main et le petit badge de stagiaire pendu à sa veste lui fit rappeler la venue de son stagiaire. Il avait accepter il y a une semaine d'être son maitre de stage, il était déjà là ? Le temps passait vraiment à une vitesse fulgurante, ça le dépassait totalement. L'odeur de cafféine se répanda à travers ses narines. Il ne buvait pratiquement jamais du café parce qu'il préférait largement le thé et rappelait ses révisions aux examens du bar - très mauvais souvenirs d'ailleurs - mais il se trouve que le stress qu'il ressent en ce moment est équivalent à cette époque. Alors, pourquoi pas ? Comme on le dit si bien: aux grands maux les grands moyens. "Merci pour le café, mais si tu pouvais me ramener du thé à la place la prochaine fois ça serait gentil." répondit finalement Damien en prenant le café des doigts de son stagiaire. Il sirota légèrement et le poser dans un coin de la table avant de continuer à bosser. Le grand brun soupira. À quoi son boss pensait-il ? Était-il une sorte de super héros - un super avocat ? Il ne pourrait jamais y arriver à temps tout seul, c'était vraiment n'importe quoi ! Damien se leva soudainement en martelant ses mains sur la table, prêt à prendre le pas vers le bureau du PDG pour lui dire sa façon de penser, lorsque soudainement il s'arrêta net. Tout seul ? Mais il n'était plus tout seul ! Ses grands yeux bleus se posèrent sur la silhouette de son stagiaire, ses yeux cachés par ses grandes bouclettes s'abattant sur son visage. "Mais oui, bien sûr !" s'exclama-t-il soudainement, le visage illuminé par un sourire franc. "Bien sûr que tu peux m'aider et d'ailleurs tu seras d'une grande aide. J'aurais besoin que tu fasses quelques recherches sur ce que j'ai repassée en fluo et me trouver tous ce que tu peux savoir sur ses noms. Des numéros, relevés de cartes banquaires, téléphones, occupations. Et leur liens avec Interact Company. Fais moi alors deux photocopies de ce que tu trouves et donne les moi rapidement. Et illico presto. Capiche ? " Dit-il prestement en lui donnant quelques fiches au jeune homme et puis se dirigeant vers le combiné pour faire quelques coups de fil. "Oh et, Thaïs c'est ça ? Le café était bien fait, refais moi en et apporte le moi en revenant ici" ajouta-t-il avec un sourire, avant de bien lui demander de fermer la porte. Il tapota rapidement le combiné et mis l'appareil à son oreille, un sourire s'étirant sur son visage sans qu'il puisse le contrôler.

Pouvait on être d'une désinvolture hors norme et être le genre de type studieux en même temps. Thaïs est un paradoxe à lui tout seul. En ce moment, suivant des études de droit mais s'en même savoir si ce domaine en serait mon futur métier car tu pouvais admettre ouvertement que l'avenir enfermé dans une seule case te fait flipper. Trainant donc des pieds pour te rendre à ton lieu de stage même si étrangement, l'idée de passer du temps dans un cabinet ne lui déplait pas. Sentir et ressentir cette adrénaline particulière que de se savoir utile aux autres. Ce bâillement qui étire tes lèvres prouvant que ta nuit précédente fut loin d'être de tout repos. Poussant les premières portes de ce lieu de droit. L'étudiant se demandait vraiment si son désir fut d'être comme tous ses hommes et ses femmes qui sur l'instant ressemblaient tous bien plus à des fourmis allant de gauche à droite, certains manifestant un certain mécontentement alors que d'autres discutaient l'air détachés. Rien que sur l'instant, il aurait préféré être n'importe où qu'ici. Peut-être dans une prairie allongé sous les rayons du soleil. Comment lui demander sérieusement de penser ou même réfléchir à son avenir. Le droit, il aime ça mais de là à en faire son métier. Autant dire qu'il n'en savait rien.

Ses affaires posées à l'endroit qu'on lui avait indiqué. C'est avec du café qu'il vint à la rencontre de Maître Cole. Sa voix l'invitant à entrer. Première chose à retenir, l'avocat semble avoir une préférence pour le Thé. Il lui avait fallu une petite semaine pour l'apprendre. L'univers de la justice lui semble si particulier. Parfois grisant alors que d'autre moment c'est limite effrayant. Un court instant, ce n'est pas à une prairie qu'il pensa mais à la douceur du sable chaud de la plage. Il aurait été bien mieux là bas qu'ici. Tu te tenais devant son bureau sans savoir à quelle sauce tu allais être manger. Ressentir du stress n'est vraiment pas une chose habituelle pour lui. Il est du genre incroyablement zen, prenant la vie comme elle vient. Il est fort loin de s'imaginer qu'une histoire puisse naître entre lui et cet homme. Il est très loin de penser qu'il pourrait discuter d'avenir ou de choses importantes. L'étudiant ne pense qu'à ce qu'il allait faire ce soir, allait il choisir un bar ou serait il chez un pote. Le seul point commun entre ses deux choix, c'est qu'il y aura de l'alcool. Comment pouvait il croire ou même penser que sa vie était entrain de prendre un chemin différent. Qu'il allait vivre une situation qu'il ne pouvait pas imaginer à ce moment précis. Comment allait il gérer tout cela, ne manquerait plus qu'un jour, l'avocat séducteur lui parle d'enfant et là, le sol tremblerait sous ses pieds.

« Du thé. C'est noté Maître Cole. »

Si, on voulait lui briser les couilles, l'avocat ne pouvait pas s'y prendre mieux que ça. Se détournant de lui alors que l'homme l'avait tout de même remercier pour la caféine. Thaïs sursaute lorsque les mains de Damien percute son bureau. Se tournant, le suivant du regard. Lui passant sous le nez. Merde, tu venais de te surprendre à poser ton regard sur son cul sans savoir que l'homme comptait se rendre dans le bureau de son PDG. Détournant la tête. L'étudiant ne disait plus rien. Espérant que la tempête puisse s'apaisait toute seule. Se faire le plus petit possible pour que Maître Cole ne puisse pas vouloir passer ses nerfs sur lui. Lorsque ce dernier lui fit face. Tu déclines, tu sens un autre stress grimper en flèche. Déglutissant, tu as la sensation d'être un vulgaire morceau de viande lorsque l'avocat te donne tes indications. « Compris. » Malgré mon air nonchalant, de celui qui pense plus à aller faire du surf qu'à travailler. Je suis l'un des meilleurs de ma promotion. Ce qu'il me demande me paraît non pas simple mais pas à la hauteur de ce que je suis capable de faire. Je quitte son bureau pour me rendre à celui qu'on m'avait assigné pour assister l'avocat. Un endroit ressemblant plus à un vulgaire placard. Je soupire en espérant que la journée passe vite, très vite même. Je me mets au travail. Passant de trois coups de téléphone à divers services. Je reçois des mails puis lance une recherche comme il avait pu me le demander. Je fais également la recherche sur les noms qu'il m'a donné. Je ne savais pas vraiment comment prendre toute cette expérience. L'imprimante crachait les documents que j'avais trouvés puis sélectionnés pour l'avocat. Pendant ce temps, je lui préparais son café non sans une expression d'agacement sur le visage.

Son gobelet dans une main, je récupère l'objet de mes recherches espérant que je n'ai pas été trop long. Il m'a fallu plus d'une heure peut-être même presque deux bonnes heures. Je frappe de nouveau puis entre. Je pose mon regard sur lui toujours assis à son bureau. Je ferme la porte puis me dirige vers lui. Je passe derrière son bureau me mettant derrière lui. Par dessus son épaule, je me penche afin que mon visage vienne proche du sien. Tu déposes le gobelet de café sur le coin de son bureau. « Votre café Maître Cole. » d'ailleurs, tu prenais conscience que tu n'avais pas relevé sa question détourné sur ton identité. « Et, mon prénom est bien Thaïs. » Mes lèvres effleuraient son oreille alors que je me tiens au dessus de son épaule. Je dépose les documents devant lui. Je pointe mon doigt sur une partie que j'avais pris soin de surligner.

« Je ne connais pas votre affaire Maître mais après quelques recherches, vous constaterez que les bilans financiers de Interact company comportent des incohérences. Un expert comptable me la confirmé d'ailleurs, voici son expertise. » Tout en disant cela tu tirais le document du dessous pour que l'homme de droit puisse y poser son regard. « Pour les noms. Je pense qu'il faudrait que vous vous tourniez peut-être vers les forces de l'ordre ou obtenir un mandat car je n'ai pas trouvé grand chose. Puis, on ne peut pas véritablement se fier à ce qu'internet peut nous révéler. » Bordel, tu restais là, au-dessus de son épaule. Humant son odeur d'homme, son parfum. Je venais de fermer un court instant mes yeux. L'avocat à cette odeur de sécurité. Merde, je n'ai jamais été attiré par les types plus vieux. Je dois me ressaisir mais son odeur est enivrante. Reprenant le dessus sur mes idées étranges et tout aussi soudaines. J'attends le verdict de l'homme tout en restant bien trop proche de lui.