Il est aux alentours de 22 heures lorsque je me réveille enfin d’une longue sieste. La télévision est allumée, pour rien, comme d’habitude. Je la mets pour avoir un peu de compagnie mais au fond, je ferais mieux de prendre un colocataire. Je passe mes journées avec des personnes, qui bien que loin d’être heureuses ou stables dans leur vie pour la majorité, m’apporte une certaine vie sociable. De ce fait, lorsque je rentre, j’ai vraiment du mal avec le silence et je m’endors fréquemment sur le divan, exténué de mes longues journées.
Néanmoins, nous sommes vendredi et il est hors de question que je reste assis à ne rien faire, surtout que j’ai le luxe de faire grasse matinée si je le souhaite demain matin. Je fixe l’horloge pendant quelques instants, tout en réfléchissant aux quelques options qui se présentent à moi. C’est tout en envoyant plusieurs sms que je me réchauffe les restes d’hier soir. J’avale le tout assez rapidement mais ce maudit téléphone ne sonne pas. Je me prépare et décide de rejoindre un bar de nuit que je fréquente régulièrement, même si d’ordinaire, je suis accompagné par des amis ou encore ma sœur. Enfin, il y a toujours un zigoto pour me tenir compagnie.
La rue est loin d’être bondée à cette heure tardive et en période de vacances scolaires, la quasi-totalité des étudiants sont retournés dans leur ville natale. C’est dans des moments pareils que je me rends compte à quel point l’effervescence de la vie à New-York me manque. Cependant, lorsque j’arrive dans le bar, un sourire renait sur mon visage en voyant le monde. Il y a encore des gens qui savent faire la fête au moins. Je me dirige vers le bar et commande une pinte de bière blonde. Je me dirige vers une sorte d’estrade qui donne sur la piste de danse afin d’admirer toute cette foule, jusqu’à ce que je remarque non loin de moi une femme que je connais plutôt bien pour la suivre depuis de longtemps. Je la rejoins bientôt.
« Alisha ?! Je ne m’attendais pas à te voir ici ce soir. » Je m’exclame alors, enthousiaste.
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Sujet: Re: Alisha & Topaze Ven 22 Juil - 19:02
I Need One Dance.
Topaze & Alisha
Je remets mes cheveux en place et je me mets une autre couche de rouge à lèvres sur mes lèvres charnues. Je couvre mes cils d'une toute petite touche de mascara et je sors des toilettes prête à danser. Je me dirige de quelques pas fixes et assurés vers la piste de danse. Je commence à bouger mon corps en suivant le rythme de la musique Electro. Un vers de Tequila dans la main, je continue de me déhancher sensuellement en espérant attirer le regard d'un homme en manque. La musique assourdissante retentit et la piste de danse est ravagée de gens. Je continue de danser et à ma plus grande surprise, une voix loin d'être féminine m'intérrompt dans ma danse. Je me tourne brusquement en suivant la voix et un sourire s'étire sur mes lèvres. « Alisha ?! Je ne m’attendais pas à te voir ici ce soir. » me dit Topaze, mon psychologue. Je le regarde de haut à bas en me mordant la lèvre inférieure. "Salut toi! Je suis contente de te voir ici. lui dis-je en lui souriant. Il est toujours aussi séduisant. Je n'arrive toujours pas à le faire tomber dans mes filets, mais un jour ça arrivera.
Je m'approche alors de lui pour lui faire la bise et j'en profite pour entrelacer mes doigts dans les siens. "Tu viens danser ?" lui demandai-je. Je ne lui laisse pas le temps de me répondre et je le tire vers moi. Au moment même, une musique slow retentit. Quel cliché. J'adresse à Topaze un sourire charmeur et je me colle à lui en enroulant mes bras autour de son cou. Je vois qu'il est hésitant et ce fait là me fait légèrement rire. Il est trop mignon. Bon, il me plaît et je fais presque tout mon possible pour lui plaire, ce qui semble à chaque coup ne pas marcher, mais bon, je continuerai de faire des efforts. Je commence à onduler mes hanches en suivant la mélodie douce de la musique qui raisonne et j'en profite encore pour me coller de plus en plus à lui. Je pose ma tête sur son épaule et je ferme mes paupières pour mieux profiter du moment. Bah quoi ? Ce n'est pas tous les jours que je danse avec Topaze. À mon plus grand malheur, la musique s'estompe et elle laisse place à une musique beaucoup plus bruyante. Je me détache doucement de Topaze et je lui souris de toutes mes dents. "Tu danses plutôt pas mal! lui dis-je en rigolant. .
Après seulement une bise et quelques sourires échangés, je me retrouve à danser avec la jeune femme sur la piste de danse. Il faut dire que je n’ai pas vraiment eu le temps de me débattre et comme j’aime danser, cela ne me dérange pas plus que cela. J’ai tendance à vraiment différencier ma vie professionnelle et personnelle mais souvent, dans des occasions comme ce soir, le tout se mélange, ne me laissant pas le choix. Néanmoins, à sa prochaine consultation, je redeviendrais le psy qu’elle a l’habitude de voir, le sérieux Topaze. Là, je suis un peu plus naturel, un peu plus enjoué, même sans alcool dans le sang, mais mon métier risque malheureusement de revenir au galop très rapidement…
Un slow se fait entendre justement et bien que d’abord pris par un instant de gène, je la laisse faire tout en me prenant au jeu. Je garde tout de même mes distances car au fil des séances, j’ai bien compris le tempérament de la jeune femme et je sais à quel point elle aime les hommes. Moi aussi j’aime séduire mais je suis sans doute moins direct. Quoique, ça dépend surtout de mon humour mais le tout se fait généralement via l’humour et non par de la drague direct. Je laisse mes mains sur ses épaules, tenant à garder un minimum de distance par ce biais. Et lorsque la musique change de tonalité, je suis presque soulagé. Alisha est vraiment une femme sublime mais je ne souhaiterais pas me discréditer dans mon rôle de psychologue.
« C’est gentil. Sans doute l’habitude qui fait ça. » Un léger clin d’œil avant de lui retourner le compliment. « Toi aussi ! Mais dis moi, tu kidnappes tous les hommes de la sorte pour des danses ? »
Je la taquine tout en essayant de savoir. Mais bientôt, je ne peux pas m’empêcher de revenir au galop, trop soucieux pour la jeune femme. « Je ne sais pas si c’est très sain vis-à-vis de tout ce que tu me racontes d’habitude. » J’espère qu’elle comprendra que je ne la juge en rien puisque ce sont les mêmes genres de paroles qu’elle a l’occasion d’entendre de ma part en consultation. Pourtant, Dieu sait que je suis mal placé pour faire de tel commentaire…
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