Malhonnête, manipulateur, vicieux, mauvais, corrompu et parfois même détestable. Nul ne sait quelles sont ses réelles pensées et encore moins ce qu’il à l’intention de faire, pas même les personnes les plus proches de lui. Rusé, sûr de lui et grand solitaire il passe la plus grande partie de son temps seul, son job il l’accompli seul, il n’aime pas avoir du monde sur son dos. Il déteste être dirigé ou qu’on lui donne des conseils. Il sait ce qu’il fait et personne n’est en position de remettre en question ses décisions. Le silence est souvent la mélodie qui rythme ses journées. Il a même quelques endroits où seul lui se rend pour réfléchir ou même dormir pour oublier ses soucis.
Aussi, il peut paraitre aigri et souvent de mauvaise humeur mais c’est loin d’être le cas, c’est quelqu’un qui adore rigoler et taquiner les gens qu’il aime bien. Malgré toute cette façade froide et repoussante il sait vivre en collectivité, il est très ouvert d’esprit et peut même sembler sociable quand il veut bien. Et sait se comporter autrement que le connard qu’il est comme certains adorent l’appeler.
Elle est très jeune, lui un peu moins. Pourtant il lui porte un certain intérêt. Peut-être pas d’un point de vue positif, mais, quelque chose de spécial. Elle a ce visage si doux, si candide. Le regard innocent, la voix cristalline. Elle se cherche, se rebelle et veut prouver à ses parents qu’elle ne répond plus à leurs règles. Alors elle tente de braver les interdits. Lorsqu’elle croise Abel elle l’approche, le provoque, se dandine devant lui, le désir autant que lui la désir. Mais la petite vierge qu’elle est, ne sait pas dans quel jeu elle s’embarque. Parce qu’il va la mettre dans son lit et lorsqu’il lui donne des ordres elle a tendance à répondre oui. Elle se sert de lui pour se prouver quelque chose et lui se sert de ses motivations pour la mettre dans son lit. Elle n’a pas sa langue dans sa poche avec lui. Au contraire elle a tendance à lui tenir tête mais juste pour le provoquer. Lui, ne lui porte pas tant d’intérêt quand elle fait sa chipie, se tire au milieu d’une conversation ou d’une dispute. Elle est très jeune, mais il la veut dans son lit. Il va jouer de son expérience pour la rendre folle, lui faire perdre la tête avec sa voix, son toucher, son arrogance et ses différents vices. La rendre comme lui, la dévorer comme elle, elle réussira à déteindre sur lui à son tour.
« Oh Gringo, qué estas haciendo !! »(oh gringo, qu’est-ce que tu fous ?!) il la foudroie du regard. Sortant de sa voiture pour lui faire face.
« T’appelles qui comme ça gamine ? » elle lève les yeux au ciel et lui tourne le dos. C’te chipie avait freiné comme une malade et surtout au dernier moment. Elle a freiné tellement fort qu’elle a percuté le devant de la voiture d’Abel.
« Oh j’te parle ! » la violence fait partie même du jeune homme. Il l’attrapa par le bras pour qu’elle porte son attention sur lui.
« No hagas que te lastime, gringo. » (M’obliges pas à te faire mal, gringo.) c’est qu’elle continuait à jouer à un jeu beaucoup trop dangereux pour elle. Son regard glisse le long de son visage candide.
« ¿Te pasa algo, gringo? » (t’as un problème, gringo ?) ses doigts se resserrent doucement autour de son bras.
« Parles anglais conasse ! » Comme il s’y attendait elle lui assène une gifle, le pousse et se tire de là. S’il la recroise il va lui faire payer cher son comportement de chipie gâtée.
Et c’est ce qu’il s’est passé. Ils se sont recroisé à une soirée bidon, le genre de soirée où Abel est juste présent pour revendre sa merde aux jeunes gamins qui cherchaient de quoi améliorer leurs soirées. Elle était là, au centre de toutes les attentions, elle ondulait des hanches comme elle ondulerait au dessus de lui. Les bras au dessus de la tête, se caressant. Quelques charognards tentent de l’approcher mais elle les repousse. Il sourit, son comportement était très contradictoire. Elle les allumait tous un par un, pour les repousser plus tard. Il mentirait s’il ne se l’imaginait pas au dessus de lui, sous lui ou dans toutes autres positions.
Leurs regards se croisent et elle tire la tronche aussitôt. Lui, le connard qu’il est lui sourit et emporte le reste de sa came dans les chiottes pour pisser et se tirer par la suite.
Lorsqu’il entre elle le pousse et entre après lui.
« T’as jamais vu un mec pisser ou c’est comment ? Qu’est-ce que tu me veux gamine ? » elle remet quelques mèches de ses cheveux en place et croise les bras.
« J’en veux aussi, je te prends quelques grammes ! » il pouffe de rire et lui fait non du doigt.
« Tu parles ma langue maintenant ? Et non, je ne vends pas aux pucelles, vires de ma vue ! » il ouvre la porte et la dégage delà. Il pisse et sort de là. Elle l’attend toujours à l’extérieur des chiottes les bras croisés comme plus tôt. Il s’allume une clope et pose un pied contre le mur. Il ne la lâche pas du regard, elle non plus. Elle pousse même le vice plus loin cette chipie. Elle entend le son qui passe et elle se met à se dandiner devant lui, lentement, sensuellement. Ses gestes provocateurs atteignent leur objectif. Il la désire mais ne le lui montre pas.
« Approches ! » lui souffle-t-il d’une voix autoritaire. Elle lève son regard vers lui et lui fait non de la tête.
« C’est qu’elle est timide la pucelle ! » il rigole doucement, se moquant d’elle ouvertement.
« J’suis pas vierge ! » son sourire s’agrandit.
« Je m’en tape ! » et cette fois-ci il se tire réellement de la soirée comme prévu.