Appart #02 - Respire sinon tu vas manquer d'air Feat ma meilleure amie

   

Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires. Tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas

« Mais ... » Je viens à peine d'ouvrir la porte de chez moi qu'une belle tornade brune venait d'entrer. Une jeune femme se mit à déambuler dans mon salon sans se soucier que je puisse avoir fermer la porte d'entrée ou même m'être remis en mouvement. Elle brandissait une bouteille de vin tel un trophée. Tournant ma tête vers cette dernière qui avait déjà posé l'objet de détente sur le coin de la table basse. Le petite brunette fut entrain de fouiller l'un des meubles pour y prendre des verres. Je dois dire que je n'avais pas tout compris puisqu'en entrant, elle n'avait dit qu'une seule chose qu'elle devait me parler. Après quelques secondes, je me décide à fermer la porte. Revenant dans mon propre salon. Je m'immobilise et observe la jeune femme faire. Une scène qui pourrait en surprendre plus d'un car je ne suis pas le type le plus sociable de ce monde. Je ne suis pas pour autant le gros lourd du coin de la rue ou celui qui cherche à tout prix s'exclure du monde qui l'entoure. Je suis le genre de mec à vouloir construire ma vie professionnelle en sachant que ma vie privée en prendra un coup dans l'ail. Je préfère sacrifier mon bonheur pour avoir la réussite matérielle même si étrangement, je ne suis pas du tout matérialiste. La vérité est que le travail ne peut pas me décevoir ni me faire souffrir contrairement à une vie privée et amoureuse.

Du genre renfermé, peu enclin au bavardage. Elle risque de lire sur les traits de mon visage que je suis surpris. On aurait pu s'attendre à ce que je pique une colère de voir quelqu'un s'introduire dans mon appartement de la sorte et agir d'une manière aussi libre. Toutefois, la demoiselle vient de trouver les verres, preuve qu'elle est très loin d'être une inconnue pour moi. C'est même tout le contraire. Elle est ma meilleure amie. Je n'ai aucun secret pour elle. La belle brune me parle d'une manière libre, me remet en place parfois. Combien de fois, ai-je pu prendre cette dernière entre mes bras lorsqu'elle n'allait pas bien. La serrer contre moi pour partager un verre de fin tout en regardant une série stupide à la télévision. Je peux dire sans vaciller qu'elle est, pour l'instant, la seule personne à pouvoir agir de cette manière sans que je puisse me montrer désagréable. Elle ne craint pas non plus de me donner son avis. J'aime ma relation avec Maëlyah. Une relation qui remonte à nos années universitaires. Nous avons passés tellement de temps à trainer ensembles qu'aujourd'hui, à mes yeux, elle est même bien plus que ma meilleure amie. Elle est un repère, une confidente. Celle qui par moment parvient à chasser mes doutes de son seul sourire.

Je fais un autre pas dans le salon. Décroisant mes bras. Je suis toujours entrain de l'observer. « Mais qu'est ce qui se passe Maëlyah ?. » C'est étonnant car nous paraissons si différents. Elle si enthousiaste, joyeuses, souriante. Moi renfermé, froid, distant et pourtant nous sommes deux grands amis. Je donnerais beaucoup pour la voir heureuse. « Attends, doucement. Respire et recommence car là j'ai rien compris et tu vas juste t'étouffer, si tu continues de parler aussi vite. » Je viens de contourner le canapé afin de la rejoindre. Voilà ce que j'aime chez ma meilleure amie. Elle parvient à vivre en toute simplicité.

   

Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires. Tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas

Au premier abord, je sais que je peux passer pour le genre de type insociable surtout lorsque je ne connais pas mon interlocuteur. J'ai fortement tendance à agir comme l'avocat que je suis qui parvient à traiter avec des clients. Je mets rapidement une certaine distance entre moi et les autres. Puis, il y a les exceptions comme ce petit brun de femme brune qui telle une tornade déboule chez moi. Qu'elle puisse agir comme chez elle ne me dérange pas le moins du monde. Car, une fois que j'ai accordé ma confiance à une personne ainsi que mon amitié, ces sentiments sont forts, puissants. Je me montre présent et avec un soupçon de protection. Je venais de fermer la porte alors qu'elle me parlait. Ouvrant l'un des placards pour en sortir des verres à pieds. Le petit bout de femme n'est personne d'autre que ma meilleure amie. Je n'ai aucune gêne à dire que j'aime cette dernière. Elle tient cette place vide d'être comme une petite sœur pour moi. Un lien plus que fort et surtout terriblement précieux à mes yeux.

Je lui avais conseillé de parler avec ce garçon. Oui, je peux être de très bons conseils pour les autres mais dès qu'il s'agit de mon cas personnel, c'est une toute autre histoire. Je ne la quitte pas de mon regard couleur noisette. Je crois que je n'ai pas pu retenir cette expression de surprise qui doit se lire sur mon visage. Je viens d'apprendre qu'elle est amoureuse. Je ne suis pas stupide au point de ne pas l'avoir compris mais je crois qu'en entendant ce genre de remarque. Je passe en mode grand frère un peu trop protecteur. Croisant mes bras au niveau de mon torse saillant. Marchant lentement en direction de mon salon. Les verres reposent sur la table basse. Je suis silencieux, essayant de comprendre même si je comprends fort bien ce qu'elle vient de me dire. Je ne peux m'empêcher de chercher ou de penser ... je suis d'une nature un peu trop prudente, méfiante certainement. Faire confiance aux autres est un réel souci pour moi. Alors que d'autres y parviennent me surprend toujours.

« Oh !. » Je ne parviens qu'à souffler ce petit mot qui traduit toute ma surprise. Maëlyah m'avait parlé de cette situation, de son coup de cœur pour ce jeune homme. Je crois que je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'annonce une telle chose aussi rapidement. Là encore, ce n'est que l'expression de mes propres craintes puis je ne supporterais pas de la voir souffrir ni même pleurer. Je veux voir ma meilleure amie la plus heureuse au monde.

« Effectivement, j'ai besoin d'un verre. » Dis-je de ma voix grave comme si l'alcool pouvait m'aider à encaisser l'information aussi soudaine mais pas aussi inattendue. « Je dois en déduire que vous êtes ensembles alors ?. Je ne veux pas paraître coincé ni même jouer l'avocat du diable mais c'est pas un peu rapide ?. » L'avantage avec ma meilleure amie est bien qu'elle me connait mieux que personnes d'autres. Elle connait mes doutes, mes craintes ainsi que mon caractère. Je sais qu'elle ne prendra pas mal ce que je peux dire mais tentera de me rassurer. Elle sait que si je me montre aussi réticent, c'est tout simplement parce que je tiens à elle.

   

Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires. Tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas

Un an, deux ans ou même dix ans. Je dois dire que je me fiche bien depuis combien de temps ils peuvent se connaître. Je crois que l'idée même qu'elle puisse souffrir me fait flipper. Je ne veux pas voir de larmes couler de ses yeux pour venir à tomber sur le sol. Je ne souhaite que son bonheur rien de plus. D'une manière contradictoire, je suis heureux d'apprendre qu'elle puisse être amoureuse. Qu'elle soit aussi joyeux. Cependant, ma nature protectrice ne peut que s'exprimer. A sa façon de me répondre, je ne peux que arquer mon sourcil droit tout en la fixant d'une manière intense. Je ne bouge pas, restant immobile. Même après les précisions qu'elle peut me fournir. Je continue de la regarder agir, se mouvoir chez moi. Elle peut faire ici comme bon elle l'entend, elle est chez elle.

Je décroise mes bras. Toujours aussi silencieux. M'approchant de la table basse pour prendre un verre que je porte à mes lèvres. Je ne suis pas d'une nature à boire. Je ne bois que lors de certaines occasions. Sinon, je reste dans l'optique d'un esprit saint dans un corps saint. Je suis un grand sportif. J'aime à équilibrer mon alimentation, faire attention tout en privilégiant les choses dites bonnes. Je ne suis pas pour autant coincé mais on pourrait me croire obtus, rigide mais tout cela n'est qu'une façade, une manière de me protéger moi-même.

« D'accord, j’exagère mais tu me changeras pas. Que tu puisses le connaître depuis des années ou depuis hier me fait flipper. » Pourtant, ce jeune homme qui lui donne le sourire n'est pas un parfait inconnu. Moi-même, j'ai du le rencontrer, le voir. Je ne peux tout bonnement pas passer outre mon envie de la protéger.

Une seconde question vient à m'être posée au moment même où j'étais entrain de boire un peu de vin. Je me sens avaler de travers puis je tousse. Venant à me racler la gorge. Je me tourne vers ma frangine qui se montre soudainement bien curieuse. C'est là, qu'on peut constater qu'elle me connait parfaitement bien et qu'elle parvient à lire en moi. Je ne le prends pas mal. J'aime plutôt ça même. « Pas de clan cul, si c'est ce que tu veux savoir, Madame je suis curieuse. » Dis-je alors qu'un large sourire se dessine sur mes lèvres et que mon regard couleur noisette est de nouveau posé sur elle. « Effectivement, j'ai rencontré quelqu'un. » Je dois dire qu'il m'est difficile d'en parler car je ne sais pas où cette rencontre peut me conduire. Je me montre distant peut-être même un peu trop détaché mais j'ai toujours cette peur de m'attacher et de voir l'autre partir du jour au lendemain.

Un baiser sur ma joue légèrement barbue. Je ne peux que tourner ma tête vers elle. Je suis soulagé qu'elle ne puisse pas prendre mal mes remarques. Et, c'est une preuve que nous partageons un lien fort mais surtout unique. « Je suis toujours partant pour passer la journée avec toi. On traine si tu veux et je t'inviter au resto mais je veux tout savoir. Tu dois me raconter tout ce qui s'est passé entre vous. »

   

Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires. Tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas

Autant sur le plan professionnel tout coule de source alors que sur le plan émotionnel tout peut très vite devenir plus que complexe. Par chance, la jeune femme brune présente chez moi, peut se vanter de me connaître mieux que personnes. Je peux tirer une tronche de trente six pieds sous terre qu'elle peut en conclure ou déduire ce que j'ai dû mal à exprimer. Ainsi, je ne peux rien lui cacher. J'avoue que cela m'arrange car j'ai besoin d'échanger, de me confier à elle. J'aime passer du temps même si pour un homo, je ne suis pas la grande folle tordue que l'on pourrait s'imaginer. Passer des heures dans une boutiques me gonflent et je ne parle pas du lèche vitrine. Je tente donc de minimiser ma rencontre car moi-même je ne sais pas véritablement quoi en penser.

« Un rencontre banale, j'ai envie de dire. Après une journée de travail. Me suis décidé à aller prendre un verre dans un petit bar. » Dis-je tout en haussant mes épaules. Comme pour prouver la normalité de la situation. « Il y a quelques jours. » Je pose mon regard couleur noisette sur elle et je parviens à sourire. « Houlà, doucement beauté. Pour l'instant, j'aime sa compagnie, sa présence après tu sais que j'ai besoin de temps pour peser le pour et le contre. »

Comme toujours, je marche sur des œufs mais je ne veux plus connaître la même souffrance que jadis. Je veux être certain de mon choix car lorsque je m'engage. Je le fais dans l'espoir de vivre une belle histoire contrairement à l'apparence que je peux donner. Cette image du type qui peut s'envoyer en l'air avec le premier mec venu. Je ne peux pas nier ne pas savoir avoir un fort potentiel séduction mais je n'en joue que rarement. « Pour le reste, je n'en sais rien. » Je me doute qu'elle va me donner son point de vue et c'est ce que j'attends de ma meilleure amie.

« Ok ! tu auras même droit aux détails les plus croustillants. »

   

Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires. Tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas

Voilà ce que j'apprécie chez ma meilleure amie. Elle n'a pas peur de me dire les choses ou de me remettre les pieds sur terre. Maëlyah sait combien il m'est difficile de m'attacher aux autres. Préférant les faire fuir pour éviter de souffrir. Contradictoire lorsqu'on sait que je souhaite vivre en couple. Que je souhaite pouvoir me reposer sur quelqu'un et bâtir une vie à deux. Mon regard noisette venant à se poser sur la jeune femme brune belle comme le jour qui venait de se servir une seconde fois un peu vin. La voir aussi heureuse de briser quelque peu ma carapace fit naître un sourire en coin. Elle se montrait déjà si enthousiaste. Certainement qu'elle avait en tête que je lui fasse rencontrer mais le hic est que je ne savais pas encore où cette rencontre me mènerait. Non pas que j'ai ce besoin de voir l'autre collé à moi mais j'ai besoin d'un minimum d'échange, de contact pour savoir où je vais. Pour l'instant, j'ai encore un peu de mal à me projeter dans cette avenir qui me paraît grandement incertain.

« Tu es adorable ma belle mais me demander d'arrêter de réfléchir est comme me demander d'arrêter de respirer, c'est impossible. »

Pour autant, je sais qu'elle a raison. Que je dois essayer d'arrêter de réfléchir. De tirer toutes sortes de conclusions ou déductions qui sont les unes plus saugrenues les unes que les autres. Je devrais arrêter de me poser des questions et surtout d'y répondre moi-même. Je devrais essayer de me laisser porter par les événements sauf que je qu'y parvenir me semble tellement difficile. « Tu as raison comme toujours tu as raison. » Pourquoi étais-je entrain de me monter la tête comme ça afin de savoir si je passerais toute ma vie avec lui. Surtout que je pouvais rencontrer d'autres personnes. Enfin, je ne suis pas ce genre de type. J'aime l'engagement.

« En gros, tu me dis que je dois simplement me laisser vivre afin de voir où cela va me conduire. »

En disant ça, je venais de poser sur celle qui venait de grimper sur le canapé. Se mettant de profil pour m'observer. Moi, je n'avais que simplement basculer ma tête en sa direction.

   

Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires. Tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas

Des questions, tu en as certainement bien trop en tête. Et, c'est tellement plus vrai lorsqu'il s'agit de ta vie sentimentale, d'aimer. Notre grand jeune homme à la carrure de sportif aimerait vivre d'une manière plus libre peut-être même dans une certaine insouciance mais cela lui paraît juste impossible. Tu parvenais à rencontrer des gens, du moins des hommes. Cependant, même si tu avais des coups de cœurs pour certains , tu n'arrivais pas à faire comprendre ni même savoir ce que tu peux souhaiter pour vivre pleinement une relation. Il est vrai que Loukas possède un caractère bien particulier. Il faut que l'autre parvienne à le supporter. Voilà, pourquoi, dans son esprit, il s'est toujours imaginé avec quelqu'un d'un peu plus vieux. L'avocat n'est pas pour autant fermé sur le fait que son petit-ami soit plus jeune. Car la fougueux de la jeunesse peut avoir du bon puis généralement les hommes plus jeunes font tout pour le satisfaire au maximum. Tu avais tourné ta tête en direction de la jeune femme brune qui était grimpé sur ton canapé. Tenant son verre de vin entre ses mains. Nous ne buvions pas à chaque fois que nous nous voyons mais le verre de vin trahi bien plus le fait que nous avons ce besoin de parler tout en nous posant un instant. Le genre de conversation où on se livre enfin pour l'homme de droit cela reste un exercice un peu difficile. Par chance, il a toute confiance à sa meilleure amie et elle doit être la seule personne qu'il écoute même s'il n'en laisse rien paraître.

Quittant le canapé pour se préparer. Il continuait de penser à cette rencontre troublante. Sans savoir qu'il en ferait une autre. Comment pouvait il prévoir de tomber nez à nez avec son voisin. Un jeune homme si viril et qui physiquement ne le laisserait pas indifférent. Puis, il n'avait rien promis. Il n'était pas marié. Célibataire, Gay. Loukas pouvait faire comme bon lui semblait. Et, il ne pourrait pas nier que le magicien charmeur l'attirait. Attrapant sa veste puisqu'il ne lui restait plus que ça à enfiler. Il vient à s'immobiliser devant la porte de son appartement, un sourire sur ses lèvres.

« C'est parfait. Viens, puis prendre un peu l'air nous fera du bien. » Il faut donc entendre ou comprendre dans la bouche de Loukas, qu'il a besoin de réfléchir. Ouvrant la porte pour rejoindre le large et vaste couloir. Son regard couleur noisette ne quitte pas la grâce féminine de sa meilleure amie qui vient vers lui.

« Je vais encore passer pour le gars qui reste cloîtré chez lui mais il y a quoi au cinéma en ce moment ?. »