(Brianna) et ça déraille

J'adorais les grandes vacances, vraiment. Ne rien faire de la journée, pouvoir rester seule dans ma chambre, dormir jusqu'à pas d'heures, une vraie vie de marmotte. Le seul problème ce que, mes parents, ayant une certain conscience, en temps d'absences avaient pris l'habitude de me refiler à mon parrain. Parrain qui ne supportait pas que je ne foute rien de mes journées. J'étais donc obligée d'aller faire un tour, j'avais pas le choix. Et dans mon grand malheur, j'avais opté pour le vélo. La vitesse ferait office de ventilo. Je me baladais alors sur la promenade, changeant de temps à autre de vitesse. Et puis, ce qui devait arriver, arriva et ma chaîne dérailla. Problème, je mettais toujours deux heures à remettre la chaîne sous le regard moqueur de mes doubles. En râlant, j'ai retourné le vélo pour essayer de régler mon problème toute seule. Saleté de vélo. Pour ne pas être vulgaire même si c'était pas l'envie qui me manquait.

Les rives du lac Champlain ont toujours été un endroit apaisant, avec mon oncle j'avais l'habitude d'y venir quand j'étais ados et même plus tard. Un jour il faudra que je pense à emmener ma fille ici c'est un endroit qu'elle adorerait j'en suis certaine. Le soleil cogne déjà pas mal, avec la chaleur il faut se montrer prudent il faut bien penser à s'hydrater ce matin j'ai ressenti le besoins de venir courir un peu comme au bon vieux temps. Je croise plusieurs personnes, les saluant poliment. Soudain je fais marche arrière en remarquant un vélo au sol et une jeune fille. Je vais vers elle

"Bonjour je m'appelle Brianna je peux aider peut être?"

Apparemment le vélo à dut déraillé. Je m'accroupis en disant

"Mon vélo aussi avait l'habitude à déraillé"

J'avais définitivement la poisse. Je galérais comme pas possible à remettre cette foutue chaine en place. Évidemment, il avait fallu que ça arrive quand le soleil commençait à taper. J'ai soupiré, à la fois défaitiste et pessimiste, j'étais bonne pour traîner le vélo jusqu'à chez moi. Et puis, mon ange gardien est apparu. Au début, j'ai cru que c'était une hallucination mais non, cette femme dénommée Brianna voulait vraiment m'aider. Aura et avec plaisir, vous me sauvez la vie. J'exagère peut être un peu. Un petit peu. J'ai la poisse aujourd'hui. Comme à peu près tout les jours depus 17 ans.

Je lui offre un sourire elle n'a pas besoins de me remercier c'est normal de s'entraider quand on le peux. Enfin c'est ainsi que je vois les choses. Pour ce qui est du sauver la vie c'est un peu exagéré peut être. Tout en commençant à me mettre à l'oeuvre pour remettre la chaine je dis

"Enchanté Aura, vous sauvez la vie est peut être un peu exagéré"

En deux trois mouvement je viens de remettre la chaine en place. Je tourne la tête vers la jeune demoiselle avant de reprendre

"Est ce que vous voulez boire quelques choses? faire du vélo par cette chaleur ça peut être dangereux."

J'ai souris, parce que je lui étais reconnaissante d'avoir sauvé mon tendre et cher vélo. J'avais du vécu avec mon fidèle destrier, bous, pluie, tentative de vol sous la pluie, il était rodé depuis une éternité. Écoutez, c'est si gentiment demandé que je ne dirais pas non à une limonade. J'ai répondu toujours en souriant et en remettant le vélo sur ses roues. Brianna semblait gentille, le genre de personne à qui on peut faire facilement confiance et se confier.