La vie : Cette énigmatique incomprise (Tiana)

Le métier de critique littéraire n’en est pas un de tout repos, oh que non, il est plutôt propice à vous faire détester qu’à vous permettre de vous faire des amis. D’un côté il y a ceux qui décrient votre manque d’objectivité, en voulant vous faire passer pour un monstre, suite à une critique peu flatteuse de leur œuvre et à l’opposé il s’en trouve qui se permettront de vous trouver un peu trop complaisant lorsque votre critique est constructive et positive. Il est illusoire d’oser prétendre pouvoir plaire à tout le monde et je m’étais fait une raison à cet effet.

Bien entendu tout n’était pas sombre dans ma vie il y avait bien, ici et là, quelques personnes qui m’appréciaient et dont j’appréciais également la compagnie bien qu’ils n’étaient pas légion.

Justement, à ce sujet, je devais passer un moment avec l’une de ces rarissimes personnes et j’en étais plus que ravi.

Moi qui avait la fâcheuse habitude de flemmarder, et prendre mon temps avant de me lever, je m’étais surpris à me lever plutôt qu’à mon habitude. Je ne voulais pas recevoir mon invitée et lui donner l’impression d’être négligé, après tout c’était la première fois que je la recevais chez moi. Passant par la salle de bain, je pris une douche, et je me dirigeai vers ma chambre afin d’enfiler un jeans et une chemise. Il ne me restait donc plus qu’à faire un peu de rangement.

L’aspirateur passé, l’appartement était maintenant impeccable, je m’installai au salon avec mon ordinateur alors que je consultais mon blogue afin de répondre aux messages laissées par les internautes.

Je profitais d’un léger moment d’accalmie, installé sur le sofa, alors que je répondais à certains commentaires laissé par mes lecteurs. J’étais de ceux qui croyait en l’importance de répondre à tous et chacun que le commentaire laissé soit positif ou négatif. Une marque d’appréciation.

Lorsque j’entendis frapper je me levai, afin de me diriger vers la porte, et j’ouvris le sourire aux lèvres alors que je me retrouvai devant la belle Tiana. Dieu ce qu’elle était belle. Exquise, charmante, désirable, tant de mots qui pouvaient la décrire à la perfection. Son charme fou opérait à merveille lorsque je me trouvais en sa compagnie … d’ailleurs elle avait ce léger je ne sais quoi dans le regard qui me troublait et me rendait totalement vulnérable.

Bonjour jolie demoiselle. Je lui pris la main afin de la lui embrasser, un peu comme lors de notre première rencontre, et glissant mon bras autour de sa taille je l’embrassai sur la joue. Tu sais que tu m’as manqué ? M’approchant du sofa, en son agréable compagnie, je baissai le rabat de mon écran d’ordinateur et je m’installai avec elle sur ce sofa en cuir noir d’Italie qui faisait ma fierté. Oui je suis un salopard matérialiste. Je me suis libéré pour la journée, tu m’as donc totalement pour toi.

Jamais je ne me suis senti fragile ou vulnérable au contact d’une personne, du moins avant que ma route ne vienne qu’à croiser celle de la belle écrivaine. J’étais reconnu pour être quelqu’un de froid, d’insensible, de mesquin et de distant mais pourtant il suffisait qu’elle soit près de moi pour que je devienne soudainement quelqu’un de tendre, d’affectueux et d’attentionné. À son contact je me sentais devenir un autre homme et cela n’était pas sans me terroriser.

La voir m’avait fait retrouver le sourire mais l’entendre me dire que je lui avais manqué n’avait pu qu’allumer cette douce et exquise lueur de bonheur qui illuminait mes yeux. Tu as raison nous ne nous voyons que trop peu mais il n’en tient qu’à nous d’y remédier.  Ayant pris place avec elle sur mon sofa je ne pouvais que la regarder, admiratif devant tant de beauté, alors que doucement mes doigts semblaient vouloir se frayer un chemin jusqu’à sa main. Tout à fait et j’ai bien envie de faire en sorte que cette journée soit inoubliable.

Je sentais ce rapprochement qui opérait de plus en plus entre nous, les quelques centimètres qui nous séparaient rendait la situation de plus en plus intenable tellement le parfum de désir semblait vouloir nous envoûter et nous enivrer.

Il y a longtemps que j’ai cessé d’accorder de l’importance à ce que peuvent penser les gens à mon sujet et puis en ce moment tout ce qui compte à mes yeux c’est toi. Prenant sa main je pose doucement mes lèvres contre celle-ci à la manière du gentleman anglais que je suis. Tout à fait et puis j’adore t’appartenir.

J’ai toujours été reconnu comme étant quelqu’un de froid et distant mais pourtant au contact de la belle rousse je me sens devenir quelqu’un de différent, comme si je devenais de plus en plus enclin à m’ouvrir bien que je fusse conscient que le tout ne se fera pas du jour au lendemain mais pour elle j’étais prêt à me laisser aller.

Je me montrais attentif à ses propos, je reconnaissais bien la fragilité de l’âme artistique, cependant je ne comprenais pas ce qui pouvait la faire hésiter puisque je lui reconnaissais une plume d’une grande qualité. Me connaissant cela n’était pas un mince compliment si on tient compte du nombre de carrière que j’ai anéanti avec mes critiques pour le moins lapidaires et incendiaires.

Tu devrais avoir une plus grande confiance en tes qualités, vu l’étendu du talent qui t’habite.

Reprenant la balle au bond relativement à ce à quoi pouvait ressembler une journée typique je ne pus qu’échapper un léger rire à ce qu’elle venait de dire. Il faut dire qu’elle n’avait pas tort.

Je ne peux que confirmer la véracité de tes propos.

J’aimais cette voix douce et sensuelle qu’elle avait, Tiana possédait un charme fou et évidemment il m’était difficile d’y résister. D’ailleurs je dois admettre que j’aimais la voir rougir, cela la rendait encore plus belle à mes yeux.

Il y a des mots qui sont difficiles à prononcer, surtout lorsque l’on peine à se les avouer. Ta présence me trouble Tiana, j’ai cette folle impression de ne plus être moi-même en ta compagnie.

Moi qui avait habituellement l’habitude d’avoir la pleine maitrise de la situation je réalisais que la présence de la séduisante jeune femme éveillait en moi un relent vulnérabilité. Pour la première fois depuis longtemps je sentais que la situation m’échappait et cela ne pouvait que me troubler d’autant plus.

J’aimais sentir son regard s’ancrer dans le mien alors que nos doigts prenaient plaisir à se frôler et c’est alors que mon cœur se mit à s’emballer lorsqu’elle me dit aimer que je me confie à elle et que mes propos lui donnaient la folle impression d’être exceptionnelle.

Crois-moi ce n’est pas qu’une impression … tu l’es.

La passion était telle entre nous que nous étions qu’à un instant près de se sauter dessus et de s’embrasser comme le feraient deux personnes éperdument éprise l’une de l’autre, je pouvais le sentir, et puis tout bascula lorsque la sonnerie du portable de l’exquise princesse retentit. Il suffisait de la voir faire les cent pas pour réaliser qu’elle était plus que contrariée. Me levant je décidai de m’approcher, tout en respectant le caractère intime de sa discussion, et au moment où elle mit un terme à l’appel je glissai mes bras autour de sa taille tout en me collant à son dos et déposant mes lèvres contre l’arrière de sa nuque. M’emparant de son téléphone je pris une photo de nous deux alors que je lui déposai un baiser dans le creux du cou et je la fis parvenir à qui de droit par SMS.

Je crois qu’après ça il va te foutre la paix.

Je lui souris tout en me mordillant la lèvre tout en réalisant que j’avais peut-être largement dépassé les bornes.

Je m’étais montré fort peu raisonnable en me levant afin de la rejoindre pour ensuite la serrer dans mes bras et glisser mes lèvres contre le haut de son épaule, alors qu’elle était toujours au téléphone avec ce type, mais je me montrai encore plus audacieux lorsque je nous pris en photo partageant un tendre baiser pour ensuite la faire parvenir à cet amant transit qui, je l’espérais, allait finir par réaliser que Tania ne ressent plus rien pour lui. J’en conviens je suis cruel mais par moment il faut envoyer un message fort pour se faire entendre. Savourant à nouveau l’exquise douceur de ses lèvres contre les miennes je la regardai se retirer tout en me montrant attentif à ses propos.

Et si tout ce que je désirais était de pouvoir te serrer dans mes bras, admirer le doux éclat de ton regard et me laisser bercer par ta voix ? Et si mon seul et unique désir était de t’avoir près de moi ?

Je sentais bien que nous avions franchi le point de non-retour, le moment était maintenant venu de s’ouvrir l’un à l’autre et de se parler à cœur ouvert. Cette proximité n’était pas sans m’effrayer.

Il n’y a pas un seul moment sans que je ne pense à toi ma douce et exquise Tiana. La vie perd tout son sens, à mes yeux, lorsque tu n’es pas à mes côtés. Je comprends ton hésitation, car j’ai également peur de souffrir et d’en prendre plein la gueule, mais pourtant lorsque tu es présente je me sens investi d’un incontrôlable désir de vouloir aller de l’avant.

Je pouvais ressentir ce mal qui la rongeait, cette crainte de tout perdre en écoutant son cœur plutôt que sa raison et il s’agissait d’un doute que je désirais dissiper plus que tout.

Et pourquoi t’en voudrais-je ? Je ne vois pas la moindre raison de t’en vouloir.

Glissant ma main contre sa joue je glisse l’autre contre le bas de son dos alors que lentement je me décide à glisser mes lèvres contre les siennes l’embrassant avec douceur et tendresse alors que cette main posée sur sa joue remonte dans sa douce chevelure.

Je ne pouvais que comprendre les appréhensions qu’elle ressentait après tout il était vrai que je l’avais fait souffrir, bien que cela n’était nullement mon intention, tout ce que je désirais était d’atténuer le moindre de ces doutes qu’elle pouvait entretenir et lui faire comprendre que j’étais sincère à son égard.

Faire de toi la plus heureuse des femmes voilà la seule chose à laquelle j’aspire, le reste ne m’importe peu.

Je n’avais plus qu’un seul désir, une irrésistible envie, soit de la serrer contre moi et de l’embrasser avec fougue et passion … un peu comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. L’écoutant avec une grande attention j’étais pendu à ses lèvres, je dois admettre que j’étais totalement d’accord avec ce qu’elle me proposait.

Oui bel ange, prenons le temps de construire notre bonheur une étape à la fois.

Évidemment j’étais terrorisé, totalement tétanisé, je craignais d’en prendre plein la gueule mais pourtant je ne pouvais nier le fait que Tiana me plaisait et que je la désirais dans ma vie. Faisant fi de mes appréhensions je finis par m’abandonner à mon envie et je la pris contre moi, laissant mes lèvres m’emparer passionnément de ses lèvres tout en caressant ses hanches du bout des doigts.

Il n’en tient qu’à nous pour que ce moment ne s’arrête plus jamais.

Mes lèvres contre les siennes, suite à son délicieux baiser, je me mis à lui caresser la joue alors que mon regard se fondait dans le sien.