(ft.Sean ♥) Home sweet home.

Inscrit le : 07/07/2017

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Hope et Sean

La pizza, c'était ma religion, et plus il y avait de fromage, plus cela avait tendance à m'enflammer, ça me faisait tout bonnement fantasmer, ces fils qui se créaient lorsqu'on levait une part, c'était de la magie. Je n'avais pas toujours eu cette relation avec la bouffe, enfin, qu'on s'entende, j'avais toujours aimé mangé et plus c'était gras, mieux c'était. Mon organisme était fait que la graisse ne se stockait pas, cela me désespérait au début de l'adolescence, je n'avais aucune forme, telle une planche à pain, mes amies enviaient ma silhouette, moi elle me désespérait. Mon corps a commencé à évoluer avec la prise de la pilule et lorsque j'ai commencé à avoir des relations sexuelles régulières, attrapant un peu de poitrine, prenant un peu de poids, mieux formées. A la mort de Jake, j'ai perdu les pédales, sombrant dans l'anorexie et autres troubles. C'est Sean qui m'a sortie de là, il m'a appris à redevenir bien avec moi-même, à me regarder dans le miroir sans me mépriser. Si je l'ennuyais tout le temps, en vrai il m'avait sauvée. Mais ça, je ne lui faisais savoir que lorsque j'étais bourrée et en mode amour, sinon il fallait toujours que je lui fasse passer mon affection par des vannes et autres joyeusetés.

J'aimais être une gosse avec lui. Et puis il me le rendait bien, surtout quand il m'écrasait dans nos batailles d'eau. Souvent elles survenaient lorsqu'on se décidait – enfin – à faire la vaisselle. Si ce n'était pas ça, on finissait quand même par se battre avec les essuies. Je ne compte pas le nombre de fois où les voisins ont râlés parce que nos rires faisaient trop de bruit. Bande de coincés du trouduc. Enfin soit, le livreur avait coupé nos chamailleries habituelles, coupant court à mes répliques cinglantes, qui auraient sans doute finit par déboucher sur une bagarre, un conflit de pieds-en-chaussettes ou autres délires dont nous étions les seuls maîtres. « J'espère bien, meuf, pour le prix, faut au moins que t'en ai deux d'orgames gustatifs » J'avais haussé les sourcils : « Hééé, je parie que j'ai mis plus que toi dans le bocal à pizza, je te signale ! » Je lui avais tiré la langue puis j'avais ri : « Mais compte sur moi, cette pizza n'a pas fini de m'envoyer explorer 7ème, 8ème, et 69ème ciel ! » Je saisissais une nouvelle part, l'estomac criant comme un ogre en manque d'enfant à engloutir. « Dans ma qualité de super princesse et toi de femme primitive, j'ai pense à The Beauty and the Beast. » Avait-il répondu, lorsque je lui avais confié être en panne d'inspiration. J'avais éclaté de rire sans pouvoir m'en empêcher. « Toujours aussi délicat ! Et après tu viens te plaindre comme quoi je suis méchante ! En vrai, t'es le pire ... » « Après, on a toute la nuit, des bières et une guitare pour se décider, donc bon, je m'inquiète pas trop. » Je marquais une pause, réfléchissant un peu : « N'empêche que ça en jette quand même The Beauty and The Beast ! En plus ce serait drôles que les gens n'en connaissent pas le sens caché... Mais t'as raison, laissons la bière et la musique parler, elles sont plus douées que notre sobriété en général. » C'était vrai que nos esprits se déliaient souvent une fois une ou deux bières ingérées et lorsque nous partions en délire musical. Je reposais mon morceau de pizza entamé et me levais : « Justement, ça manque de bière ! » Je me dirigeais vers la cuisine et nous ramenais deux bières fraîches, puisqu'il fallait provoquer l'inspiration ! Je me rasseyais en tailleurs à côté de Sean et lui tendit la bière pour quand il aurait fini la première. « Sinon, on pourrait s'appeler ILOVEYOUJACK ! » Sean connaissait mon amour pour Jack White et certains de ses morceaux qui me faisaient vibrer carrément. Il me charriait toujours là-dessus, alors je jouais généralement son jeu, prétendant être amoureuse de l'artiste, en rêver la nuit, et ce genre d'absurdité, alors que je n'étais pas du tout ce genre de groupie.

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Inscrit le : 20/09/2016

Je suis sur que les voisins devaient en avoir marre de nous. Nous étions les voisins les plus turbulents de l'immeuble. Pas forcément bruyant, si nous faisons de la musique, nous avons l'habitude de rapatrier deux chaises et d'aller sur mon petit balcon avec ma guitare. Jamais de musique à fond le soir. Par contre, mon appartement servait parfois de circuit de course géant. Et ou les obstacles qu'Hope me lançait à la tête étaient des coussins. Et j'en avais mangé des coussins, c'est pas si agréable que ça finalement.

J'ai ensuite éclaté de rire Objection votre honneur ! Léo a appris comment se servir dans le pot pour aller ensuite acheter ses bonbons, je participe pour deux ! Je suis donc le principal actionnaire de la pizzeria d'en face et du magasin de bonbon. Finis-je, hilare. J'ai ensuite levé les yeux au ciel. Toujours des remarques aussi classe que celle la. Théoriquement, ça aurait fait fuir n'importe quel homme. Mais apparemment, je n'étais pas un homme et c'est mon coté princesse qui prenait le dessus. On en parle de ta délicatesse ou je fais abstraction ? Répondis je, pas vexé pour un sous. Le pire de nous deux, c'était Hope, sans hésitation. Enfin bref, j'ai mordu dans ma pizza avant de la voir se lever pour aller chercher d'autres bières. J'ai donc fini la mienne cul sec. Je paye les pizzas et les bières, je te sers donc aussi de garde manger. Plaisantais-je avant de m'emparer de la seconde bière et de l'ouvrir. Hors de question, je préfère encore m'appeler les Bisounours que de subir ton fangirlisme J'invente des mots, mais c'était plutôt fanatique qui sonnait mieux.

Inscrit le : 07/07/2017

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Hope et Sean

Il était vrai que nous étions turbulents, heureusement que les voisins de Sean étaient du genre compréhensifs, et puis il fallait avouer que sa voisine d'en-dessous était sourde aussi, et que du coup, en plus de ne pas nous entendre nous chamailler, elle nous faisait bénéficier de tous ses programmes de télévisions à fond, de telle façon que nous étions à jour sur les pires séries de vieux possibles. Le soir, bien sûr, nous avions le respect de nous calmer, et ce n'était pas quelques accords de guitare sèche sur le balcon qui allaient perturber vraiment les gens, de plus, on ne pouvait pas dire que notre musique était du genre brute de décoffrage, au contraire, nos chansons étaient calmes heureusement. Et puis, nous avions besoin de ce moment-là, nos soirées n'étaient pas les mêmes si nous n'avions pas notre moment musical. C'était peut-être l'instant où nous partagions le plus de choses. Quand je jouais et chantais avec Sean, tant d'émotions passaient entre nous que c'en était parfois déstabilisant, c'était sans doute pour ça que nous faisions tant les cons le reste du temps, pour rétablir la balance, sinon notre relation serait vraiment étrange. Toujours est-il que nous étions vraiment sur la même longueur d'onde, constamment, et que les disputes étaient rares, violentes mais brèves. Et puis l'une sortait une connerie, l'autre faisant semblant de râler avant de rire sans pouvoir s'en empêcher. J'étais bien avec lui, j'étais moi-même.

« Objection votre honneur ! Léo a appris comment se servir dans le pot pour aller ensuite acheter ses bonbons, je participe pour deux ! Je suis donc le principal actionnaire de la pizzeria d'en face et du magasin de bonbon. » avait-il répondu à mes mots. J'avais répondu à son rire par le mien et levé les yeux au ciel d'un air faussement sceptique. En vérité l'argent n'étais pas un problème entre nous, et ce n'était pas rare que je profite de mon taf dans un magasin pour lui faire ses courses et ramener de quoi les nourrir tous les deux. C'était ma manière de payer mon loyer et de le remercier pour tout ce qu'il faisait pour moi. En échange j'avais droit à son canapé confortable la plupart du temps. « On en parle de ta délicatesse ou je fais abstraction ? » Je répondis du tac au tac en haussant les épaules : « Déli-quoi ? Ca se mange ça aussi ? » Je lui avais alors dédié un sourire jusqu'aux oreilles en déposant les bières sur la table. « Je paye les pizzas et les bières, je te sers donc aussi de garde manger. » avant de réagir à ma suggestion quand au nom du groupe : « Hors de question, je préfère encore m'appeler les Bisounours que de subir ton fangirlisme »« T'es quand même culotté ! Avec tout ce que je te ramène ! Je dois te rappeler la fois où j'ai même du te choper des préservatifs ou bien, ça ira ? » Je ricanais en me rasseyant, décapsulant nos bière et buvant une gorgée de la mienne avant de regarder en l'air avec un air attristé : « Bon, je trouverais un autre moyen de lui hurler mon amour un jour ! » En vrai, je m'en foutais bien, mais c'était trop drôle. Je jettais un regard en biais à Sean et lui sourit : « Mais tu sais bien que celui qui doit subir le plus mon fangirlisme – belle expression – c'est bien toi, mon canard en sucre. » Je saisissais une nouvelle part de pizza et mâchonnait en réfléchissant. J'avalais ma bouchée et soufflais : « En fait on devrait s'appeler les Stockholm Syndrome, vu comment c'est grave que j'apprécie tant passer du temps avec toi alors que t'es juste une princesse tyrannique. »

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Inscrit le : 20/09/2016

Je pourrais dire sans problème que je suis le plus mature, le plus adulte des deux. Même si parfois, entendre certaines paroles dans la bouche d'Hope peut me mettre une claque. Un mois après la mort d'Ethan, c'est elle qui a débarqué chez moi, telle une tornade blonde et qui m'a fait me bouger les fesses. Je crois que sans elle, je serais encore à me lamenter dans mon canapé. Lais depuis ce jour la, j'essaye de profiter un maximum. Car finalement, la chose la plus éphémère, c'est la vie humaine. On a tant de chose à apprendre, à faire, à ressentir et à comprendre en une vie que justement, une vie ne suffit pas. Malheureusement ou heureusement d'ailleurs, l'immortalité n'existe pas.

J'ai grimacé. Pour ma défense, j'avais encore une vie sexuelle active et il se trouve que je m'étais rendu compte que je n'avais plus de capote. Plus du tout, j'étais complétement à sec. Et n'étant pas un sauvage moyennageux, mais ayant tout de même la flemme de bouger mes merveilleuses fesses de princesse, j'avais demandé à Hope de m'acheter le nécessaire. Mais ressortir cette histoire semblait la faire rire. Moi aussi, mais surement moins. Légèrement embarrassant. Ça ira, je me suis rappelé tout seul. Dis-je amèrement avant de boire une gorgée de ma nouvelle bière. Je l'ai ensuite regardé avant de rire, m'étouffant presque en avalant de travers. Rappelle moi de ne pas te connaître dans ces moments la. Dis-je avec une grimace avant de reprendre une gorgée de ma bière. Ça faisait bien glisser la pizza. Ton fangirlisme pour moi est un véritable fardeau trésor, tu peux pas t'imaginer à quel point. Ne le cachons pas, j'étais le model d'Hope depuis toujours. Elle rêvait de me rencontrer depuis qu'elle est née ! Et le destin a, semble-t-il, bien fait les choses. Je suis une princesse tyrannique par ta faute, déja que c'est de ta faute si je suis une princesse, te plains pas si je suis tyrannique. Dis-je la bouche pleine en engloutissant ma pizza. J'ai fini par laisser sur la table basse le carton à moitié vide, laissant la bouteille de bière à moitié vide pour aller prendre ma guitare qui trônait fièrement dans un coin. Cette guitare était la première que j'avais pu me payer. Des heures en tant que serveur et à faire des petites corvées. Un an pour cette fabuleuse guitare. Et en grand sentimental, je ne pouvais m'en séparer. J'ai grimpé sur le canapé avant de commencer à entamer une mélodie. Ok, nouvelle proposition sale bête, les Princess Syndrome ! Dis-je avant de baisser ma tête, grattant toujours ma guitare tandis que le film tournait sur la télé. Nous sommes de piètres spectacteurs, ce qui nous plaît, c'est jouer. Encore et encore.

Inscrit le : 07/07/2017

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Hope et Sean

Si nous passons plus de temps à rire et déconner qu'autre-chose, je reste une personne réfléchie, quoi que Sean puisse en dire. Il adore me discréditer, mais tout comme moi pour lui, il n'apprécierait pas que quelqu'un d'autre s'en charge et s'arrangerait sans aucun doute pour détruire toute personne susceptible de me faire du mal. Enfin, toujours est-il qu'il s'imagine toujours plus mature que moi, ce dont je doute clairement. Malgré mes nombreuses déconnades, mais débordements, le fait que je n'aie pas peur de danser sur les comptoirs et vivre des concerts en actrice ou spectatrice les veilles de grosse journée au boulot, rien n'empêche au fait que j'ai toujours payé mes facture, je suis appliquée quand il s'agit de choses sérieuses et je l'aide toujours à remplir ses fiches d'impôts. Quand il s'agissait de choses sérieuses je savais être stable et sérieuse. Encore plus quand Sean avait besoin de moi. Encore aujourd'hui je m'évertuerai à lui changer les idées, profiter de l'absence du loulou pour juste se détendre et penser à autre-chose.

« Ça ira, je me suis rappelé tout seul. » J'avais ricané à sa réaction, appréciant sa grimace amère avant de lui lancer un air malicieux. En vrai, j'en avais rien à faire d'acheter préservatifs, lubrifiants ou autres, je n'étais pas femme à être gênée pour si peu. La sexualité n'était pas un tabou. « Rappelle moi de ne pas te connaître dans ces moments la. » avait-il répondu tandis que je lui prétendais pouvoir clamer mon amour un jour ou l'autre, j'haussais les épaules et répondis simplement : « Tu n'es pas invité, de toute façon, t'en fais pas ! » Mais nous avions enchaînés ensuite sur mon amour pour lui, déguisé en blague, bien entendu, nous étions un peu des handicapés sentimentaux, se témoigner notre affection autrement que par boutade, ce n'était pas trop notre habitude... « Ton fangirlisme pour moi est un véritable fardeau trésor, tu peux pas t'imaginer à quel point. » Je levais les yeux au ciel : « T'inquiète que je me passerai bien d'une telle passion, crois-moi, mais que veux-tu, pour certaines choses, mon cerveau semble déconner. » « Je suis une princesse tyrannique par ta faute, déja que c'est de ta faute si je suis une princesse, te plains pas si je suis tyrannique. » Je riais à sa réflexion, comme si j'avais fait de lui une diva, il s'en occupait assez bien lui-même, très doué pour avoir ce petit caractère princier sans moi. Je refermais finalement la boite de ma pizza pour la garder chaude, mais dans l'immédiat, j'avais mon ventre qui s'était déjà bien remplis de bière et de fromage. Et puis, j'avais vu Sean se diriger vers sa guitare, je lui enviais cette perle, la mienne était plus vieille et moins classe, mais j'arrivais à en sortir du bon son tout de même. Je la laissais pourtant près de mes affaires déposées dans un coin. Le monde s'arrêtait quand Sean se mettait à jouer. Jouer réellement, hein, pas comme ce qu'il faisait dans l'immédiat, gratouiller pour s'échauffer. Je me mis en tailleur sur le fauteuil en le regardant y grimper : « Ok, nouvelle proposition sale bête, les Princess Syndrome ! » Sur toile de fond, une femme venait de se faire dézinguer à coup de machette, mais nous n'avions pas réellement la tête à la regarder. Je souriais à Sean : « Tu es presque beau vu d'en bas, pour un crétin à guitare. » Je détournais la tête et après avoir avalé une gorgée de bière me mit à chantonner sur l'air qu'il commençait à jouer. J'aurais pu avoir meilleure répartie mais le moment était à la musique, et bon dieu que ça faisait du bien.

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Inscrit le : 20/09/2016

Dans mon fort intérieur, je savais que c'était elle la plus mature. Je n'étais qu'un gamin en manque d'affection et gêné pour acheter des préservatifs. Je me souviens, mes premiers préservatifs, c'était Ethan qui me les avait acheté. Il m'avait mis en garde en me disant que si je ne faisais pas gaffe, je finirai comme Sebastian. Sur le moment, je n'avais pas compris, mais maintenant, je comprenais mieux. Au fur et à mesure que j'y pensais, mes doigts ralentissaient et mon regard se perdait. Les paroles d'Hope me tirèrent de mes pensées. J'ai levé les yeux au ciel avant de retomber lourdement à coté d'elle et de commencer à jouer sérieusement, me concentrant sur les paroles et la mélodie, mes yeux fixant un point imaginaire devant moi.

Quand j'ai fini, et que la voix d'Hope s'est éteinte, j'ai posé la guitare au sol avant de me frotter les yeux. J'ai reniflé avant de me lever, laissant apparaître un sourire sur mon visage. Je vais au toilette, mange pas ma pizza !M'exclamais-je avant de prendre mes jambes à mon cou, me dirigeant plutot vers la salle de bain. Un peu d'eau froide sur le visage et une serviette plus tard, j'étais sorti de la salle de bain, les idées en place. Et pourquoi pas The Lost ? Ça nous représentait bien. On s'était un moment donné tout les deux perdus avant de se retrouver et de relever la tête. Et j'avouais que j'aimais bien comment ça sonnait. Même si The Beauty and the Beast était aussi pas mal. Le choix vous appartient votre Altesse. Dis-je avec un sourire moqueur avant de faire une révérence et de reprendre ma guitare et d'éteindre la télé.

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Inscrit le : 07/07/2017

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Hope et Sean

J'avais beau répéter à tue-tête auprès de qui voulait l'entendre qu'entre Sean et moi, il n'y avait pas de secret, que nous nous révélions toujours totalement à l'autre, ce n'était évidemment qu'une chimère. Sean et moi souffrions de la même maladie, celle qui nous empêchait de nous plaindre réellement. Nos blessures, nous les intériorisons, persuadés que communiquer par notre musique commune était suffisant. Ce n'était pas le cas. En vrai, nous étions deux joyeux lurons qui faisions de bêtises pour cacher nos blessures intérieures. Il s'était assis auprès de moi, et nous nous étions perdus une fois de plus, les mots sortaient naturellement de ma bouche à mesure que ses notes se mouvaient dans l'air. J'avais finalement fermé les yeux et soupiré profondément sur ses dernières notes. Sans même le regarder, je ressentais son émotion, palpable, elle me bousculait toute entière. Mes paupères s'ouvrirent pour le voir effacer discrètement la naissance de larme dans ses yeux habituellement si rieurs. Il s'était levé précipitamment, forçant un sourire : « Je vais au toilette, mange pas ma pizza ! » J'avais répondu par un sourire, m'apprêtant à retrouver mon énergie pour son retour, comme je le faisais toujours pour lui remonter le moral. Mais nous ne faisions qu'éluder les problèmes en faisant cela, en niant nos faiblesses et j'étais bien forcée de constater que Sean était dans une période trop compliquée pour pouvoir continuer à faire ça indéfiniment. J'étais moi-même tellement perdue, et seule. J'avais raccroché des espoirs futiles, et malgré moi j'avais besoin de m'attacher profondément, et ce, plus que je ne voulais me l'avouer. Ca plus l'instabilité, le fait d'être sdf, je passais également une passe douloureuse. Mais rien de comparable à la sienne.

En fait, quand Sean revint, la fille pétillante que j'aurais voulu être s'était éteinte, et pour une fois, j'allais agir comme je le faisais très rarement. Parce que ça m'était nécessaire autant qu'à lui. « Et pourquoi pas The Lost ? » Mes yeux s'arrêtèrent sur lui. « Le choix vous appartient votre Altesse. » Je ris légèrement tandis qu'il éteignait la télévision et me relevait pour me diriger vers lui, je prenais sa guitare de ses mains et la posais sur le fauteuil avant de m'approcher et de l'enlacer, passant mes bras autour de sa nuque : « C'est parfait. » J'enfouissais mon visage dans le creux de son cou en respirant son odeur qui me calmait toujours. J'avais peur de sa réaction, nous n'étions pas les experts de l'effusion même si nous partagions énormément, mais j'en avais besoin, et j'espérais que lui aussi. The Lost. Ca nous décrivait tellement bien au final, nous nous étions perdus et retrouvés, nous liant ainsi dans notre problème face au monde. Toujours perdus, mais jamais plus seuls. Je me blottissais dans ses bras, craignant qu'il s'éloigne et n'osait plus bouger, ni rien dire.

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Inscrit le : 20/09/2016

Le masque était parfois dur à maintenir. Personne n'était infaillible est surtout pas moi, et c'est ce moment que j'ai choisi pour craquer. Et la parade des toilettes était la seule chose que j'avais trouver pour ne pas m'y confronter. À dire vrai, je faisais tout pour fuir. Je fuyais tout, Sébastian, nos vieilles photos de famille que je sortais que lorsque Léo me suppliait. J'ai toujours été très proche de ma famille, ils étaient une des chose que j'avais de plus précieux. Je pense que jamais je ne pourrai vivre sans eux, vu comment la mort d'Ethan m'a déjà mis K.O. Même Sebastian me semblait trop précieux. Et je pense que je deviendrais dingue si Hope m'abandonnait.

Elle s'est approchée de moi, a oté ma guitare de mes mains pour la poser sur le fauteuil. Elle m'a doucement enlacé avant d'enfouir son visage dans mon cou. J'ai légèrement souri en réponse à son "C'est parfait". C'est vrai que maintenant, tout semblait parfait. J'ai resserré mes bras autour d'elle. J'en avais au temps besoin qu'elle. J'ai reculé pour buter contre le canapé et m'y asseoir, toujours Hope blottit dans mes bras. J'ai ensuite posé ma tête sur la sienne. C'était peut être ça qui nous manquait, des moments de douceur. On pourrait même entendre des mouches voler, ce qui contrastait avec nos joyeux bordels. J'ai caresse son dos en soupirant. Je pensais surtout que demain, nous agirons comme si rien ne s'était passé.

Inscrit le : 07/07/2017

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Hope et Sean

Je ne savais pas à quel moment cet accord silencieux s'était déroulé entre nous, mais nous ne nous autorisions que très rarement ce genre d'effusion. C'était toujours maladroit et bizarre, mais il arrivait parfois que cela soit trop nécessaire. Quand nous étions bourrés, c'était bien plus facile. Mais là, nous n'avions qu'une bière et demi dans le sang, rien qui soit réellement énorme, nous étions encore sobres et en pleine possession de mes moyens. C'était toujours étrange parce que ce qui précédait l'acte était toujours maladroit mais dès que nous y étions, cela ne faisait qu'énormément de bien. Sean n'avait pas répondu, et moi je n'avais pas attendu de réponse. Le plus important c'est qu'il ne m'avait pas repoussée en prétextant un truc à faire ou en disant qu'il fallait que j'arrête de l'infantiliser. Non, il avait juste placé ses bras autour de moi et m'avait doucement attirée dans le fauteuil. Pour faciliter la chose, je m'étais simplement assise sur ses genoux, la tête toujours enfouie dans son cou, n'osant plus lever les yeux. Je profitais juste, le temps que ça durait, avant que notre fierté en fasse encore des sienne, avant que cela ne devienne bizarre. Je respirais au creux de son cou et me laissais envahir par le bien-être que ça me procurait et réfléchissais en même temps à mille à l'heure pour savoir comment en sortir. Même si je n'en avais pas vraiment envie. Je caressais machinalement quelques cheveux dans sa nuque, jouant avec du bout de mes doigts. Après un moment, j'écartais finalement doucement le visage et le regardais. J'avais rarement l'occasion de le faire d'aussi prêt. Je ne savais pas ce qu'il y avait à dire, et j'imaginais que le silence et le fait de le regarder trop longtemps provoquerait peut-être un malaise. Et c'était la dernière chose que je voulais. Je savais que comme d'habitude nous allions éluder ce moment, l'enfouissant quelque part au loin et reprendrions nos habitudes d'enfants hyperactifs. Alors je lui fis un petit sourire, quelque chose de maladroit, j'imagine, avant de murmurer finalement : « Promis, j'ai pas mangé ta pizza. » J'aurais pu ajouter qu'il devait me féliciter, ce genre de truc, ce genre de connerie que je sortais tout le temps, mais j'avais peur de briser totalement le truc trop vite, au lieu de juste comprendre que c'était nécessaire et qu'on pouvait bien en profiter encore un peu.

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Inscrit le : 20/09/2016

Nous étions tout les deux de grandes gueules. Disons ce que nous pensons et pensons ce que nous disons. Moins pour les sentiments. Certainement parce qu'on avait plus ou moins eu des parcours difficile et qu'on s'imaginait mal s'attacher. Pourtant, j'étais très attaché à elle. Ma famille a toujours encouragé les marques d'affections, mais j'avais plus de mal avec certaines personnes. Ne me demandez pas pourquoi, je ne pourrais pas le dire et je n'ai pas envie. Creuser dans sa mémoire pour chercher quelque chose est douloureux. Mais comme rien ne s'efface, la mémoire en elle même reste douloureuse, alors je vis avec. Et je pense que je vivrais surement très bien avec cet instant gravé au fond de ma mémoire, entre deux pitreries que nous avions l'habitudes de faire. J'ai légèrement souris quand ses doigts ont caressé mes cheveux, dans ma nuque. Ça ne me faisait pas de chatouille, ce n'était pas gênant. C'était comme une caresse, un geste affectieux, agréable. Même ça, ca m'a fait du bien. Alors que ça devait simplement être un geste anodin pour Hope. Son visage a fini par se décoller de mon cou, me laissant l'apercevoir. Je te crois. dis-je doucement gardant mes bras autour d'elle.

Inscrit le : 07/07/2017

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Hope et Sean

"Je te crois" m'avait-il répondu, lui habituellement si bavard. Visiblement nous étions deux à ressentir le besoin de ne pas trop en dire pour ne pas tout gâcher. Et visiblement, nous étions également deux à vouloir poursuivre la chose. Quelle était-elle au juste? Je l'ignorait. Je préférais ne pas donner de nom à ce que nous vivions. Nommer les choses les rendaient concrètes et il était de notoriété publique que le concret ne m'allait pas au teint. Figée dans l'instant, j'observais son visage si connu. Il était la seule habitude que j'avais su prendre dans ma vie instable. Mais le voir d'aussi près était particulier. J'étais constamment obligée de choisir un seul élément à regarder alors mes yeux voyageaient, aussi instables que mon coeur. Lorsqu'il avait parlé, j'avais brièvement regardé ses lèvres. J'étais incapable de savoir ce que je voulais vraiment maintenant mais je savais que je ne voulais pas partir. La sonnette d'alarme sonnait cependant en moi. Parce que pour une fois, nous sortions tellement de nos attitudes habituelles que j'étais incapable de savoir ce que lui pensait, ce que lui voulait. Et comme d'habitude je ne pouvais pas simplement me laisser aller à profiter d'un instant qui me faisait du bien, d'un instant de répit dans cette vie ou nous souffrions tant de nos passé respectifs. Pour une fois, la perdue que j'étais s'était retrouvée. Et à l'endroit le plus logique et improbable à la fois.
Je n'osais plus bouger, seul mon regard voyageait, le sondant, mais quand mon corps s'enhardit de nouveaux désirs, je pris peur. Je toussotais en détournant les yeux, flippée à l'idée de ce qu'il avait pu lire dans mes yeux. Je me levais finalement, quittant ses genoux, brisant l'instant, cruelle comme toujours et prétextait: "C'est pas tout ça mais j'ai besoin d'une clope, moi" Je lâchais un léger rire, qui sonnait creux, et allait chercher mon paquet de cigarettes dans la poche de mon sac avant de m'évader rapidement sur le balcon. Je passais une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière en soupirant avant de sortir une clope que jje glissais entre mes lèvres. Une fois cette dernière allumée, je m'appuyais sur la balustrade et observais la rue que nous avions tant vue. Ma vie chez Sean était trop idyllique. Il était vraiment temps que je trouve un endroit où m'établir. J'avais l'habitude de baisser la garde avec lui mais il ne s'agissait pas des mêmes défenses qui avaient semblé s'abattre aujourd'hui. Et ça, ça me faisait vraiment flipper.

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Inscrit le : 20/09/2016

J'avais l'impression qu'on était en train de se redécouvrir. Dans un contexte différent, presque dans un lieu différent. Cette proximité était troublante mais pas dérangeante. Enfin, moi, elle ne me dérangeait pas et pour une fois, je n'arrivais pas à tout savoir. D'habitude, pour moi, lire en Hope était une chose difficile mais j'y arrivais. Alors que là, j'avais l'impression de m'aventurer en terrain inconnu, un terrain accidenté, rocailleux mais pas insurmontable. En ce moment même, rien ne me semblait insurmontable. Peut-être que la bière et demie avait finalement eu un effet sur mon cerveau. Ou c'était seulement moi qui perdais les pédales, pas habitue à ça. Les seules émotions que je laissais passer en public étaient celles que je partageais avec ma musique, muni de ma guitare, de ma voix et d'Hope. Les seules différences -et pas des moindres- étaient que le public se résumait à la télé et au canapé, ma guitare était posé plus loin et nos bouches étaient scellés. Alors comment expliquer tout ça ? Elle a toussoté, surement aussi gênée que moi par ce qui venait de se passer, par ce que je ressentais en ce moment même, chose que je n'avais que très peu ressenti en moi. Tellement peu que je n'arrivais pas à le qualifier. Elle s'est levée en prétextant le besoin d'une clope. Alors que j'avais surement besoin de me saouler, trop confus. Au moins, demain, si je dis une connerie, j'aurai toujours une excuse. Je me suis levé à mon tour, j'ai fini ma bière d'un coup avant d'aller en ouvrir une autre et d'en boire la moitié. J'ai fini par rejoindre Hope sur le balcon. Après tout, qu'est ce que je pouvais faire d'autre ? Je lui ai ramené sa bouteille entamé, juste au cas ou. Je lui ai tendu. Tiens, sinon je la finis , ne sachant pas si elle la saisirait pendant que mes yeux se perdaient dans l'agitation de la nuit. Nuit étonnement calme. Et j'avais horriblement besoin de bruit.

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