(ft.Sean ♥) Home sweet home.

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Hope et Sean

Sean a encore bu sa vodka cul sec, me laissant ouvrir des yeux ronds avant d'éclater de rire. « T'es un grand malade ! » Je riais exagérement mais c'était le cas à chaque fois que je buvais un verre de trop, Sean le savait bien, d'ailleurs. « C'est fini pour moi » en avait-il conclut avec une grimace terrible sur le visage, me faisant rire davantage. « Tu m'étonnes ! Tu bois la vodka comme personne, je vais t'appeler Vladimir. » Je buvais mon verre plus tranquillement, bien que vite tout de même. Sans doute soucieuse d'être à égalité avec lui. C'était un de mes gros problèmes, je ne supportais pas être « la faible », et encore moins que Sean me surpasse, être à égalité m'allait très bien, comme si je voulais montrer que je valais quelque chose, constamment. Mais c'était parce que j'ignorais qu'il avait en vérité plus d'alcool que moi dans le sang.
 « entre 11h et 11h30 mais tu connais ma mère, j'ai intérêt à être ponctuel ! » avait-il répondu à ma question avant de rire à mes mots suivants : « On a intérêt à être à l'heure, surtout que je n'aurai surement pas la foi de te traîner Hope ! » Je riais également bien que mon rire s'apaisa bien vite, mon ventre se bousculant de l'intérieur alors que Sean posait sa tête sur mes genoux. « Très bien, Vlad, je ne te décevrais pas ! » dis-je spontanément avec une accent russe pas super bien imité.  « De toute façon ta mère m'adore trop, elle sera trop heureuse de me voir! »Je regardais son visage et terminais mon verre à mon tour avant de le poser là où je pouvais sans que Sean ne doive bouger. J'observais son visage, ayant subitement chaud, chaleur sans doute provoquée par l'alcool. Aussi naturellement qu'il s'était posé contre moi, ma main se glissa dans ses cheveux avec douceur tandis que j'observais son visage en souriant, mon autre main s'étant posée sur le haut de son torse sans que je réfléchisse.

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Hope et Sean

Son rire, mise à part sa musique, était le son que j'aimais le plus au monde. C'était pourquoi j'avais vite appris à faire constamment la conne avec lui, rire c'était notre remède à tout, à toute émotion négative s'éprenant de nous. Le rire c'était notre philosophie, nous prenions le rire du petit-déjeuner au dîner et même après. De plus, son rire était putain de communicatif, si bien que parfois nous riions pendant un quart d'heure au point qu'à la fin nous ignorions pourquoi nous avions ri initialement.
« Une vraie russe ! »  avait-il réagi à mon super accent, j'avais ri comme une conne et répondu spontanément, de nouveau avec mon imitation russe : « Appelle-moi Anastasia ! »   Quand j'avais parlé de sa maman, il avait ri à nouveau : «  C'est vrai, avoue, tu l'as soudoyé avec des biscuits. » Je riais également. « Léo aussi t'adore, Maya t'adore, tout le monde t'adore ! » J'adorais la famille Casey alors ça me faisait toujours plaisir d'entendre ça. Je retrouvais chez eux ce que je n'avais jamais eu. Même Sebastian, avant qu'il fasse le gros con, j'arrivais à lui trouver des qualités, je n'aimais juste pas qu'il s'attaque à Sean. « Mais non, c'est elle qui m'a soudoyée avec des biscuits. D'ailleurs vivement Noël, je rêve de sa cuisine la nuit ! »  avais-je répondu en riant avant de poursuivre : « Moi aussi je vous adore tous. Vous êtes une famille de psycho, mais ça doit être ça qui me plaît, j'imagine. »  Il fallait toujours que je dise une ânerie après quelque chose de sérieux, comme si j'avais peur que cela le soit trop. Ca devrait être bizarre de poursuivre une conversation dans cette position, mais moi je trouvais ça cool de l'avoir si proche de moi, ça me faisait du bien, je ne savais pas trop pour quoi. Quand il s'était redressé pour rapprocher son visage du mien, mon coeur manqua un battement à cette proximité soudaine, enhardie d'un espoir fou. «  Ah si, t'as les yeux bleus. » Je plissais les yeux tandis qu'il se recouchait, me laissant là, m'en voulant d'avoir imaginé un truc, de l'avoir même désiré, honteuse. Je lui fis une pichenette sur le front : « V'là que tu t'en rends compte toi ? »  Après toutes ces années c'était pas croyable. Et puis, je comprenais pas comment ça lui venait comme ça. Je scruttais ses yeux à lui, le cerveau embrumé par l'alcool, je n'étais même pas sûre de me souvenir de tout ça demain, et je n'avais plus de réelle conscience. Alors, dans la bulle provoquée par l'alcool fort, mes gestes n'avaient plus de sens. Ma main  se glissa sur sa joue et mon regard s'attarda sur sa bouche : « Ta gueule, là comme ça, ça me donne envie de faire plein de conneries. » Je secouais la tête et détournais le visage, pensant sans doute à la Hope sobre, ne sachant plus trop comment celle-ci réfléchissait, et je me disais qu'elle allait bien m'en vouloir demain matin. Peut-être faudrait-il un verre de plus pour m'assurer du blackout du lendemain ? Je regardais la bouteille mais elle était étrangement loin.  

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Hope et Sean

J'avais bien entendu pensé à Natacha, mais fallait avouer que Natacha, c'était vachement moins glamour, je préférais quand même m'imaginer en russe sulfureuse à grosse poitrine. Bon, pour la poitrine on repassera, mais avec les hommes je m'en sortais pas mal du côté sulfureux. Evidemment Sean ne connaissait pas ce côté de ma personne, et il valait mieux pour lui. Et pour moi. «  Les biscuits de ma mère, il faudrait qu'elle t'apprenne, parce qu'avec les tiens, j'ai failli me casser une dent ! » Je levais les yeux au ciel à sa réflexion. « Estime-toi encore heureux d'avoir survécu ! Prochaine fois j'y mets de l'arsenic ! » Je riais. Même si en temps normal j'aurais clôturé mes mots par un bon coup dans les côtes. J'avais calmé ma violence pour ce soir. «  J'ai une famille de psycho, je l'avoue, mais si tu les aimes, ça veut dire que t'es aussi psycho ! » « Oh mais ça, c'est de notoriété publique ! » J'haussais les épaules, très à mon aise avec le fait d'être une psychopathe notoire. « J'ai pas les idées claires, j'ai les idées éclairées à la vodka donc oui. » avait-il utilisé comme justification au fait de percuter seulement maintenant que j'avais les yeux bleus. Je pouffais, pas certaine que c'était vraiment drôle, mais dans ma tête à l'instant, ça le semblait extrêmement. Quand j'avais avoué avoir envie de faire de grosses conneries en l'observant comme ça, Sean n'avait pas mal réagi, et ne s'était pas écarté. A croire qu'il n'avait pas compris le gene de conneries dont il s'agissait réellement. «  J'adore faire des conneries. » la chaleur me monta au ventre et aux joues tandis que je reposais mon regard sur lui qui avait clos les paupières. Tu tentes le diable, mec, t'abuses là. Je soufflais : « Moi aussi. » avant de glisser mes doigts de sa joue à ses lèvres, lâchant finalement un : « Et puis merde. Fuck la Hope-du-futur. » en me penchant remplacer le bout de mes doigts par mes propres lèvres. La vodka était vraiment la pire de mes amies.

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Hope et Sean

La réaction avait été spontanée, terriblement spontanée, emportant ce qu'il me restait de conscience. Il s'était redressé en attrapant mes lèvres des siennes avec une vigueur que je ne pensais pas possible. Mon cerveau s'est arrêté de penser, ma tête s'était arrêtée de tourner. Sa main sur ma joue y laissait une brûlure agréable. La même chaleur que ce qui se lançait dans ton mon corps maintenant que j'avais goûté à ses lèvres qui m'avaient tant tenté. J'avais glissé mes doigts dans son coup en fermant les paupières, j'avais presque l'impression que notre échange était désespéré, comme si nous l'avions attendu toute la soirée, ou depuis plus longtemps encore, je l'ignorais. De toute façon, la réflexion n'avait pas sa place ici. Pas maintenant. Je voulais juste profiter le temps que ça durait.
Mais Sean s'écarta aussi vite que tout avait commencé, me laissant un peu essoufflée, perturbée, embrumée. J'avais eu un geste, tentant de ré-attirer son visage à moi pour reprendre avant que mon cerveau se reconnecte et je l'avais laissé s'écarter. J'ai rouvert les paupières, craignant de croiser son regard. Mais il était là, si près, si loin, je ne savais pas. Il mordait sa lèvre inférieure, ce qui le rendait encore plus irrésistible dans l'immédiat. Je détachais mes mains de lui à regret, mourant d'envie de recommencer. Mais le baiser avait reconnecté quelques neurones en moi, et notamment celui qui me rappelait que tout ça était la pire idée de ma vie. Je baissais les yeux d'un air coupable et soufflais un : « Je suis désolée. » Sean m'avait répondu, bien sûr, il s'y était même attelé avec ardeur, mais c'était moi qui avait lancé l'impulsion. Je ne voulais pas tout briser, je ne voulais pas le briser, je ne voulais pas qu'il me laisse. Une peur profonde s'empara de moi, une panique remplaça la douce chaleur qu'il avait laissée en moi. Panique animée notamment par le fait que tout mon corps désirait recommencer.

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Hope et Sean

Visiblement Anastasia la sulfureuse avait encore frappé sauf que cette fois ce n'était pas un mec lambda qu'elle avait harponné. Sean était là, si proche, je n'arrivais à comprendre ses intentions, ce qui se passait exactement dans nos deux têtes pleines d'alcool. Mais il était là et ses yeux s'étaient rouvert pour me rappeler par son regard pourquoi il avait été le seul à se frayer un chemin jusqu'à mon coeur depuis des années. Je voyais dans son regard tout le pourquoi il était mon meilleur ami. Toute la douceur et la sincérité du monde étaient dans ces deux yeux plongés dans les miens sans aucune peur aucune. Jamais il n'avait eu peur. Il avait toujours été ce pilier inébranlable sur lequel je pouvais compter. " Ne le sois pas, désolée." avait-il dit avec un sourire. Je l'observais en silence, ce visage que je n'avais jamais pu regarder d'aussi près. Il me chamboulait tout de l'intérieur. Sa main s'était reposée sur ma joue, me provoquant panique et soulagement en même temps. Je ne savais même pas qu'un mélange pareil était possible. " Ne sois jamais désolée. " Et ses lèvres avaient effleuré les miennes, baillonnant de nouveau ma conscience. Arrête d'être aussi tentant, sérieux. En plus je suis sûre que dans petite tête là maintenant, tu me laisses choisir, décider. Mais non, en faisant tout ça tu provoques juste la part de moi qui est en train de se consumer entièrement. Je glissais ma main dans son cou puis sa nuque, doigts dans ses cheveux, et inclinais la tête pour reprendre où il s'était arrêté. En manque de son souffle. Mes lèvres s'emparèrent des siennes avec la ferme intention de ne plus le laisser les quitter. Je passais mon autre main sur sa joue, désireuse de me rapprocher de lui, d'être le plus en contact avec son corps possible. Sean n'avait sans doute pas la cage de quel lion il avait ouverte. Dans l'immédiat je ne me permettais juste plus d'avoir peur, d'imaginer les conséquences, d'imaginer notre avenir. De toute façon la brèche était désormais ouverte, cela ne servait à rien de s'arrêter maintenant. J'avais déjà commis l'irréparable. J'étais prête à m'y consumer à présent. Je le poussais à se redresser car il allait bientôt se faire mal dans cette position, me mettant à genoux pour ce faire, quittant ses lèvres à peine une seconde tandis que je passais mes bras autour de sa nuque pour me serrer contre lui. Je reprenais ses levres presque immédiatement, bien décidée à ne plus le laisser s'en aller.

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Hope et Sean

J'avais cette sensation de manque à combler. Quand on ne goûte pas à la nécessité, on ne peut en manquer. Mais maintenant c'était trop tard. Je l'avais goûtée, je ne pourrais désormais plus m'en passer. Je comprenais le succès de Sean, ce n'était pas qu'un clown à guitare, il savait aussi y faire, et ses baisers avaient une saveur à se damner. J'étais prête à brûler dans les flammes de l'enfer juste pour une seconde de plus à l'étreindre. Je ne savais si c'était parce que j'étais saoule mais c'était à mon sens parfait. Mes bras autour de son cou, mes doigts se glissant dans ses cheveux. La sienne de créant timidement un chemin sous mon t-shirt. Je souris et soupirais faiblement contre ses lèvres. J'aimais ce contraste entre la passion de notre baiser et la douceur de ses autres gestes. Je comprenais cela, comme si un geste de trop allait réveiller l'un d'entre nous et tout briser. Mais le contact de ses doigts sur ma peau m'electrisa juste davantage et je me mis à califourchon contre lui spontanément, collant mon corps tout contre le sien. Cette chaleur me portait complètement. Je n'étais plus capable de lutter. Parfois mes yeux s'entrouvraient le temps d'une de seconde pour observer son visage.
Finalement je souris de nouveau contre ses lèvres et soufflais entre deux baisers: " Ça c'est une belle grosse connerie..." Je riais pourtant contre sa bouche dont je ne pouvais plus me défaire. Je ne croyais pas si bien dire. Et j'en rierais beaucoup moins le lendemain matin. Mais dans l'immédiat seul importait le bien-être de l'instant présent. Mes doigts se glissaient de sa nuque au haut de son dos, sous son propre t-shirt.