(ft.Sean ♥) Home sweet home.

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Hope et Sean

Depuis toutes ces années depuis que nous nous connaissions, c'était arrivé plusieurs fois que les choses deviennent trop sérieuses, mais c'était bien la première fois que c'était ce genre de sérieux. On m'aurait demandé hier, c'était juste impensable que je fasse une chose pareille. J'imagine que j'enfouissais mes désirs bien loin pour ne pas y succomber. Et que ce serait encore pareil demain. Alors peut-être que j'avais toutes les raisons de me laisser aller maintenant tant que mon corps me laissait faire. Tant que ma peur panique de l'abandon et de toute foutre en l'air ne me faisait pas changer d'avis, et que je ne me torturais pas avec beaucoup trop de pensées. Je découvrais Sean sous un nouveau jour, lui que je pensais connaître par coeur, c'était la seule part de lui encore inexplorée. Mais c'était devenu insoutenable, je voulais tout connaître de sa personne jusqu'à... Ca.
Je ne savais pas ce que ce « ça » était en train de devenir au juste, mais Sean en retira son t-shirt, me faisant me sentir encore plus à l'étroit dans le mien. Tout mon corps brûlait, et la vue de son torse de m'aida pas à me calmer. Sans pouvoir m'en empêcher, mes mains s'étaient intercalées entre nous, caressant sa peau de tout mon soûl. Séparant une nouvelle fois nos lèvres, je posais mon front contre le sien en soupirant, plantant un regard chaud dans le sien, saisissant ses mains pour les glisser sous mon t-shirt, sur mon ventre. J'enlevais finalement également ce dernier, le laissant tomber sur le sol. Je n'éprouvais plus aucune gène. C'était étrange d'être aussi proche de ce corps que je m'étais toujours interdit, mais c'était aussi terriblement naturel, comme si nous étions censés en arriver là. Je vins mordiller sa lèvre inférieure avec envie avant de l'embrasser à nouveau.

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Hope et Sean

Je savais que si j'avais été sobre et en pleine conscience de mes actes et que si dans le plus grand des miracles je m'étais laissée aller jusqu'à cette étape, je n'aurais peut-être pas osé me montrer telle que j'étais dans ce genre de moment. J'aurais été intimidée, terriblement, alors que les autres hommes ne m'inspiraient absolument pas cette gêne. Tout simplement parce que leur avis je m'en foutais bien. Celui de Sean m'était précieux. Mais au vu de ses regards et réactions, je sentais bien que je n'avais pas à m'en faire, et que je n'avais qu'à profiter à fond de chaque seconde. Cela se précisait d'autant plus, et j'étais bien décidée à envoyer valser tous les autres bouts de tissus empêchant encore notre contact. J'adorais découvrir comment lui-même était lors de ce genre d'instant, je ne connaissais pas cet ardeur, cette envie chez lui, et j'étais bien heureuse de la découvrir. Son grognement acheva de paralyser mon esprit, si vraiment il ne l'était pas assez.
Quand Sean me porta, je m'accrochais à lui comme un koala, souriant à l'idée de retrouver son antre. Quand il me posa sur le lit, je sentais mon coeur battre à tout rompre, résonnant presque dans mes oreilles. Je l'agrippais pour l'attirer à moi, mes mains parcourant son corps avant de finalement détacher sa ceinture ainsi que l'attache de son pantalon, je séparais nos lèvres pour venir embrasser son épaule nue, je me sentais à l'aise dans cette douce chaleur que provoquait son corps sur le mien. Il me donnait l'impression d'un félin affamé bien décidé à me dévorer. Et moi, et bien moi, j'étais prête à me laisser faire entièrement. Mes lèvres remontèrent dans son cou avant de mordiller son lobe d'oreille avant de souffler que j'avais envie de lui au creux de celle-ci.

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Hope et Sean

J'ai cru que j'allais faire une remarque quand Sean enleva ses chaussettes, mais je me retins de justesse de lui signaler qu'il était l'homme parfait. J'en avais marre de ces beauf qui ne comprenaient pas que garder ses chaussettes pendant l'amour était juste le truc le plus anti-sexe que je pouvais connaître et c'était vraiment un truc qui avait le don de me refroidir. J'avais presque ri mais m'était contenue, plissant faiblement le nez en souriant. Il détourna bien vite mon attention de ce détail, il avait compris que mon envie me dépassait complètement et qu'il était nécessaire que nous enlevions nos dernières fringues au plus vite car il avait finalement ôté son pantalon sans attendre que j'y parvienne dans ma position où c'était assez compliqué, il fallait l'avouer. Se redressant pour ce faire, il m'avait permis d'observer son corps dans la semi-obscurité, j'avais l'impression de brûler de désir de la tête au pied, mon regard caressait cette peau, et je savais d'avance que je n'aurais pas assez de la nuit pour m'enivrer de lui autant que je le voudrais.
Il avait finalement glissé ses doigts dans mon dos pour enlever mon soutien, je l'aidais en me cambrant un peu, lui lançant un regard brûlant, reposant au plus vite mes doigts sur son torse, puis sur ses épaules, puis dans son dos. Ses baisers me parcouraient, laissant des frissons me parcourir entièrement, je posais le dos de ma main sur la bouche pour étouffer un gémissement tandis que je baissais les yeux vers son visage à présent à hauteur de mon ventre, je vins glisser mon autre main dans ses cheveux, rentrant un peu le ventre, le corps entier tendu sous l'envie en l'observant détacher mon jean. Je saisissais la main qu'il avait posée sur mon ventre et la glissais sur mon corps en chemin inverse, jusqu'à lui embrasser la paume de la main tendrement, ne quittant pas son visage des yeux.

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Hope et Sean

Tout avait l'allure d'un rêve. Tout mise à part ce léger boumboum incessant dans mon crâne. Mais tant que cela ressemblait à un rêve je tentais désespérément de rester endormie. Rester endormie pour toujours c'est le bon plan ouais. Mais non. Quand Sean se mit à bouger autour de moi, mes neurones recommençaient doucement à se reconnecter. Douloureusement. J'avais peur d'ouvrir les yeux et devoir me confronter au fait que non, tout cela n'était pas qu'un rêve. Le fait était qu'en étant nue dans son lit je pouvais difficilement simuler le blackout total et nier ce qui s'était passé. J'étais presque embarrassée de me rendre compte que c'était un bon souvenir. Excellent même. Je sentais encore ses mains sur moi. Juste à ce moment il posa une de ces dernières sur mon épaule. " Hope ? Si tu veux aller chercher Léo, c'est maintenant." Je grimaçais en plongeant mon nez dans l'oreiller, esprit dans la brume: " Mais, je faisais un bon rêeeeve..." bon, c'était le mot. Puis des flashs plus précis me revinrent notamment l'heure à laquelle on devait aller chercher Léo. Et qu'on avait pas mis de putain de réveil. Enfin j'en savais plus trop rien en vrai, les souvenirs se confondaient. Je me redressais d'un coup: " Merde! Léo!!!" Je me depètrais des draps et me levais précipitamment, évitant consciemment Sean du regard en prenant les fringues sur le sol. Je disparus de la chambre, m'habillant à moitié en chemin. J'arrivais dans le salon à cloche-pied en enfilant mon froc. " Putain, putain, PUTAIN DE MERDE!" maugréais-je. Et ce n'était pas pour la maman de Sean mais ça me donnait une bonne excuse. En fait ce n'était pas plus mal que nous soyons en retard, ça nous obligeait à passer au dessus de la confrontation gênante du réveil face à face. J'espérais que ca m'épargnerait de la discussion nécessaire. J'avais pas envie d'en parler. L'erreur avait été agréable mais pas au point d'être assez folle pour la répéter. J'avais envie d'étriper et en même temps de féliciter la Hope d'hier. Quand Sean arriva dans la pièce j'avais enfilé un pull et tentais de me battre avec mes cheveux pour les attacher en chignon désordonné. Je lui lançais un regard et ricanais: " Ta mère va te buter!" C'était bizarre, je pensais que le regarder serait compliqué mais tout restait étrangement naturel. Je m'asseyais sur le fauteuil où tout était parti en couille et enfilais mes pompes. Quand je vis la table, la pizza, les bières vides et la vodka je me rappelais d'à quel point j'avais la bouche sèche et que tout me dégoûtait. Les seuls trucs dont j'avais besoin c'était un café et d'aller aux toilettes. Je devais trop faire pipi mais nous n'avions pas le temps, je débarrassais néanmoins vite fait la table, pas question que Léo se confronte à ça en rentrant.

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Hope et Sean

J'aimais autant que Sean rie à mes âneries et qu'il se foute de ma gueule. Ça n'aurait pas été nous sinon. Et ça aurait aussi voulu dire que cette nuit avait vraiment changé quelque chose. Enfin, dans ma précipitation, j'étais trop occupée pour penser et c'était très bien. "Je sais, c'est pour ça que t'es avec moi, tu l'attendriras." Je levais les yeux au ciel: " Tu restes dans ta merde oui! Ta diversion aurait eu du sens si je n'avais pas envie de la voir t'engueuler." Je riais.
Une fois toutes les preuves du crime commis bien rangés, nous nous dirigeons vers la porte, je prenais mon sac au passage. Je ne réagissais pas à sa marque d'impatience dévalant les escaliers et le rejoignant au plus vite dans la voiture. Une fois arrivée  à l'intérieur je soupirais de soulagement sans me rendre compte que cet endroit reclus allait être pénible à vivre pendant le trajet. Je sortais un bonbon à la menthe que je lançais dans ma bouche et en tendis un à Sean par réflexe. Je baissais finalement le cache soleil pour me regarder dans le petit miroir, tentant de corriger mes cheveux en vrac pour pas avoir l'air trop déclassée en arrivant chez sa maman. Je lui lançais un regard en coin, maintenant posée, j'avais tout le loisir de me rappeler de cette nuit et d'en réaliser les conséquences. Je me demandais ce que Sean pensait de tout ça, et j'espérais que comme moi il éluderait la question, je n'étais pas prête à m'y confronter, et que nous continuerions comme si rien ne s'était passé. Je refermais le cache soleil et sucotais mon bonbon en silence, un silence trop lourd, avant de regarder l'heure. " 11h39, si on est pas des putains de dieux, je ne sais pas ce qu'on est mais se préparer en si peu de temps c'est de l'ordre du miracle. " En même temps je n'avais jamais été femme à prendre 1h30 ou plus pour me préparer, Sean avait de la chance. Je regardais par la vitre, perturbée par cet environnement si habituel pourtant.

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Hope et Sean

Heureusement, plusieurs éléments me permettaient de penser à autre-chose durant le trajet. Tout d'abord celui ci était assez court - heureusement pour lui comme pour moi vu l'heure à laquelle nous nous étions réveillés. Cela me permettait de ne pas m'enfoncer trop profondément dans mes pensées. De plus il avait allumé la radio. Je tentais de faire comme lui et de me focaliser sur le rythme de la chanson qui passait actuellement mais en vrai je ne me concentrais que sur ce doigt qui tapait la cadence sur le volant. Je lui lançais un regard. Il avait plutôt l'air serein. Ça me saoulait carrément de pas savoir détecter ce à quoi il pensait.
Et puis finalement, j'en pouvais vraiment plus, je devais trop aller aux toilettes, alors mon genou s'était mis à s'agiter nerveusement. J'étais juste pressée d'arriver. Une fois devant chez ses parents , je sortais de la voiture, suivant Sean, ne pouvant m'empêcher de le reluquer un peu en passant. J'avais vraiment un problème! Je détournais la tête en soupirant faiblement, fallait vraiment que j'arrête et que je passe à autre-chose. Le truc c'était que cette salope de vodka me ramenait des souvenirs de plus en plus précis de cette nuit. J'aurais dû me saouler à l'absinthe, ça au moins c'est efficace contre tout souvenir embarrassant!
"Sean ! C'est pas trop ! Douze minutes !" Sa maman n'avait pas tardé à réagir comme je l'espèrais. Nous avons ri et pendant que Sean réceptionnais Léo dans ses bras je m'adressais à sa maman: " Et encore c'est parce que je l'ai traîné hors du lit!" je riais à nouveau, bien décidée à foutre un peu plus la merde. Et puis je voulais juste voir la tête de Sean, lui tirant la langue discrètement.
Je tutoyais sa maman depuis longtemps maintenant, au début j'avais peine à le faire mais elle avait toujours insisté. Maintenant je la prenais comme ma mère adoptive. Je lui faisais la bise en la saluant, lui demandant comment elle allait. En vrai elle était juste géniale. En même temps elle était l'origine de la famille Casey avec qui je m'entendais généralement à merveille.
Je me penchais ensuite pour dire bonjour à Léo: "Salut toi! Comment ça va?" Je n'avais jamais été fille à trop infantiliser les enfants, au contraire. Je parlais donc normalement avec Léo. En même temps j'espérais ne jamais être du genre vieille tante à pincer les joues des gamins. Je m'imaginais plutôt mamie rock'n'roll qui sort plus que ses petits enfants. Enfin ça c'était dans le cas où je fondais une famille. Non en fait, en vrai, je me contentais assez bien des gosses des autres. Et mon horloge biologique ne m'avait pas encore tourmentée. Bénie sois-je.